Réaffirme la royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ, par l’encyclique Quas Primas et la fête liturgique du Christ Roi. Voici les trois strophes de l’hymne des vêpres qui affirment cette royauté du Christ sur les sociétés :
Scelesta turba clamitat--- Une foule criminelle crie
Regnare Christum nolumus --- Nous ne voulons pas que le Christ règne
Te nos ovantes omnium --- Mais nous, nous vous acclamons
Regem supremum dicimus. --- Comme le roi suprême de tous.
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Te nationum praesides --- Que les chefs des nations
Honore tollant publico --- Vous honorent d’un culte public
Colant magitri, judices --- Que maîtres et juges vous vénèrent
Leges et artes exprimant. --- Que les lois et les arts expriment votre royauté.
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Submissa regum fulgeant --- Que les drapeaux se glorifient
Tibi dicata insigna --- De se voir consacrés à vous
Mitique sceptro patriam --- Soumettez aussi à votre doux
sceptre Domosque subde civium --- La patrie et tous les foyers.
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Ces trois strophes ont été supprimées dans la liturgie conciliaire post-Vatican II, ils ne croient pas à ce dogme de la royauté universelle donc sociale de Notre Seigneur, avec leur fausse liberté religieuse libérale.
Voici d'ailleurs l'analyse de Mgr Ignacio BARREIRO CARAMBULA, dans son article Le Christ-Roi à l’intérieur de l’Histoire, ou après la Parousie ? Sens d’un discret déplacement d’accent, revue Catholica, Été 2009, p. 38 : « bien que la doctrine de la royauté du Christ soit relativement absente de l’enseignement officiel, le Catéchisme de l’Église catholique la signale encore dans son n. 2105, comme vérité de foi », et p. 45 : « Quoique la doctrine de l’Église n’ait pas changé, comme on le vérifie dans la Code de Droit canonique et dans le Catéchisme de l’Église catholique, sa doctrine s’est trouvée affectée négativement par les changements introduits dans la réforme liturgique de PAUL VI. »
Signe avec 26 Etats des concordats et accords pour protéger les droits de l’Eglise et affirmer ceux de Dieu, dont avec l’Italie, qui reconnait la souveraineté de l’Eglise sur le Vatican, et le catholicisme comme religion d’Etat, pendant plus de 40 ans, jusqu’à ce que le Vatican signe un nouveau traité dans les années 1980 qui supprime le catholicisme comme religion de l’Etat italien.
Développe l’Action catholique sous l’autorité des évêques, mais dans un sens différent de celui initié par saint Pie X : par le mandat, qui sera supprimé après le concile, les laïcs deviennent des apôtres mais avec une grande autonomie, évinçant parfois les prêtres. Ces derniers se rabattent alors sur l’action politique, rôle propre des fidèles pourtant. Les deux, prêtres et laïcs, sont souvent imbus de l’idée de changer la masse, d’évangéliser le milieu avant les personnes. Des déviations se font jour vers un gauchissement, les principes ne sont plus si nets en particulier avec le slogan « Voir, juger, agir » qui pourrait être celui de n’importe quelle organisation politique ou syndicale.
Défend les droits de l’Eglise et de la famille face à l’Etat en matière d’éducation. Aujourd’hui en France par exemple l’Etat nous prend notre argent via les impôts pour financer son éducation publique sans Dieu, et les parents catholiques ont la double peine de repayer l’école de leurs enfants s’ils ont le souci de leur donner un enseignement conforme à la foi et à la morale de l’Evangile.
Rappelle la doctrine sur le mariage par l’encyclique Casti Conubii, la doctrine sociale par Quadragesimo anno, et sur l’éducation de la jeunesse.
Condamne le communisme« intrinsèquement pervers ».
Voit les persécutions sanglantes en Espagne, au Mexique, où sa politique est un échec, et dans les pays de l’URSS.
Stigmatise le mythe socialiste-national allemand du sang et de la race.
Etend les missions étrangères sur tous les continents.
Cependant on action politique est en contradiction avec les principes qu’il rappelle dans ses encycliques :
14 avril 1931 : salue l’avènement de la république espagnole, diablement maçonnique et bientôt persécutrice ; le clergé qui est allé avec une ignorance crasse voter pour la république à bulletins ouverts à Madrid et Tolède se rachètera par un martyre généreux.
Pria Dieu de bénir le Reich après l’avènement d’Hitler et ordonna aux évêques allemands de jurer fidélité au régime national-socialiste. L’assassinat du chancelier Dolfüss lui ouvrira les yeux.
Condamne l’Action française de façon inopportune et avec brutalité, ce qui entraîne le triomphe des catholiques libéraux en France, préparation au concile subversif.
Pie XI avait tendance, dans la pratique, à éviter le plus possible l’affrontement avec les gouvernements temporels établis. Il a affaibli l’action propre des catholiques, qui est l’action politique et sociale en encouragent les laïcs catholiques à délaisser l’action temporelle pour se consacrer à l’action purement spirituelle. Il laissait libre le terrain du combat temporel, où les progressistes vont se hâter de prendre la place vacante. Il a donc créé par sa politique des circonstances qui seront favorables à l’avance du progressisme.