« Voilà ce qui fait notre opposition, et c’est pourquoi l’on ne peut pas s’entendre. Ce n’est pas d’abord la question de la messe, car la messe est justement une des conséquences du fait que l’on a voulu se rapprocher du Protestantisme et donc transformer le culte, les sacrements, le catéchisme, etc. La vraie opposition fondamentale est le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. Oportet Illum regnare, nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non, nous disons oui, avec tous les papes. »
Mgr Lefebvre, L’Église infiltrée par le Modernisme, le ver est dans le fruit , chapitre Le fondement de notre position, p. 70.
« Aujourd’hui plus que jamais, qu’on le comprenne bien, la société a besoin de doctrines fortes et conséquentes avec elles-mêmes. Au milieu de la dissolution générale des idées, l’assertion seule, une assertion ferme, nourrie, sans alliage, pourra se faire accepter. Les transactions deviennent de plus en plus stériles et chacune d’elle emporte un lambeau de vérité. Comme aux premiers jours du christianisme, il est nécessaire que les chrétiens frappent tous les regards par l’unité de leurs principes et de leurs jugements. Ils n’ont rien à emprunter à ce chaos de négations et d’essais de tout genre qui atteste si haut l’impuissance de la société présente. Elle ne vit plus, cette société, que de rares débris de l’ancienne civilisation chrétienne que les révolutions n’ont pas encore emportés et que la miséricorde de Dieu a préservés jusqu’ici du naufrage. Montrez-vous donc à elle tel que vous êtes au fond, catholique convaincu. Elle aura peur de vous peut-être quelque temps ; mais soyez-en sûr, elle vous reviendra. Si vous la flattez en parlant son langage, vous l’amuserez un instant, puis elle vous oubliera ; car vous ne lui aurez pas fait une impression sérieuse. Elle se sera reconnue en vous plus ou moins, et comme elle a peu de confiance en elle-même, elle n’en aura pas en vous davantage. Il y a une grâce attachée à la confession pleine et entière de la foi. Cette confession, dit l’Apôtre, est le salut de ceux qui la font et l’expérience démontre qu’elle est aussi le salut de ceux qui l’entendent. Soyons catholiques et rien autre chose que catholiques [...] »
Dom GUÉRANGER, O.S.B., « Du naturalisme dans l’histoire », L’Univers, repris dans La Vérité historique, Paris et Tournai, Casterman, II, 2e semestre 1858, p. 162-163.
« Pourquoi ce cours consacré au “Magistère de l’Église” et spécialement au Magistère des Souverains Pontifes au cours des trois derniers siècles ? Parce que tous les papes qui se sont succédé durant ces trois siècles jusqu’au pape Pie XII inclusivement n’ont cessé de proclamer la Vérité et de condamner les “erreurs modernes” qui empoisonnent les âmes et les sociétés. Voici les paroles du pape Pie IX au début de son encyclique Quanta cura, encyclique du Syllabus : catalogue des erreurs modernes. Opportunité de ce cours : Les erreurs modernes empoisonnent tellement l’atmosphère que nous respirons que les meilleurs fidèles de l’Église sont contaminés. Les habitudes du laïcisme de la société, d’indifférentisme religieux, de libéralisme dans tous les domaines sont telles que nous avons de la peine à accueillir la Vérité dans son intégrité, vérité qui nous vient de la saine philosophie et de la foi catholique. La voix des papes vient très opportunément nous rappeler les principes qui doivent diriger notre vie et notre activité en vue d’acquérir la vie éternelle, et cette même voix dénonce avec une grande perspicacité les obstacles dressés sur notre chemin par l’ennemi et les ennemis de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de son Règne ».
Mgr LEFEBVRE, C'est moi, l’accusé, qui devrais vous juger ! Commentaires des actes du magistère condamnant tes erreurs modernes, Suresnes, Éditions Fideliter, 1994, p. XV-XVI.
« Le sacrifice des autels est le centre de tout culte catholique. Faites cesser le sacrifice : le temple devient triste et solitaire comme un tombeau, c’est une maison vide et inhabitée, car le sacrifice qui se célèbre sur l’autel est toute la vie du temple…Le sacrifice des autels est le seul hommage digne de Dieu : sans lui la terre n’aurait rien à offrir au Ciel : le Très Haut n’abaisserait jamais les yeux sur cet univers impuissant à l’honorer, et la création, œuvre désormais inutile à la gloire de Dieu, retomberait dans les abîmes du néant. » Mgr Pie, œuvres sacerdotales
" (...)si la femme descend de son siège, réellement royal, auquel l'Évangile l'a élevée dans les murs du foyer, elle tombera rapidement dans la servitude, très réelle, même si cela ne semble pas être, de l'antiquité, et elle se verra réduite à être un simple instrument dans les mains de l'homme, comme ceci se produisait chez les païens"
Pie XI, encyclique Casti conubii
" (...)ce n’est qu’à la lumière des doctrines chrétiennes […] que vous pourrez vous opposer efficacement aux progrès du socialisme, qui […] s’avance menaçant pour renverser l’édifice déjà ébranlé de la société".
Saint Pie X, Lettre sur l’action sociale, janvier 1907