Le Chevalier est dévot dans le sens originel et ancien du mot. Il reconnaît que le premier devoir de justice est pour toute créature spirituelle d’adorer Dieu, de L’aimer, de Le servir loyalement. L’impie vit dans la plus profonde injustice, dans le désordre le plus radical. L’Ordre veut qu’Honneur, Louange, Adoration soient rendues au Dieu Créateur et Rédempteur du genre humain. C’est pourquoi le Chevalier fera dans sa vie belle part au service de son Dieu et de son Roi, Notre Seigneur Jésus Christ. Il l’honorera publiquement et dans le secret de son âme. Il aura grande joie de prendre la garde d’honneur auprès de Jésus dans l’Eucharistie pour réparer les outrages et les oublis dont Il est l’objet. Il aura soin de prévoir des moments de prière, l’assistance à la Sainte Messe et la communion quotidienne si possible. Il communiera à genoux, se souvenant de cette parole de l’Écriture « In nomine Jesu omne genu flectatur cœlestium, terrestrium et infernorum ». Au nom de Jésus, tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers. (Ph II, 10) Il s’approchera régulièrement du sacrement de Pénitence dans lequel il trouvera les grâces de réconfort pour son combat spirituel. Il aimera particulièrement toutes les cérémonies et prières qui honorent l’Eucharistie et la Vierge Marie, pour laquelle il aura une profonde et tendre dévotion. Il la considérera comme sa Souveraine et s’efforcera d’étendre son Règne partout. Il considérera le Rosaire comme une arme très efficace contre les hérétiques et contre Satan. Il saura donner à sa demeure un caractère de révérence à Dieu en ornant les parois de croix, de tableaux qui élèvent les âmes à Dieu. L’Église étant essentiellement sacerdotale, c’est-à-dire faite pour continuer le sacrifice de Notre Seigneur, le Chevalier aura pour le Pontife Suprême, pour les Évêques, pour les prêtres, un profond respect à cause de leur caractère sacerdotal qui les configure au Prêtre par excellence, Notre Seigneur Jésus-Christ. Il évitera de manifester le même respect pour des pasteurs, même s’ils se disent évêques, alors qu’ils n’ont aucun caractère sacerdotal. Il aimera rafraîchir son âme auprès de religieux contemplatifs qui ont gardé toute la noblesse et la grandeur du culte divin. Dans toute la mesure de ses possibilités, il cultivera l’étude de la langue latine et du chant grégorien, qui demeurent le véhicule de la Foi éclairée et priante. Le Chevalier se réjouira de prier avec ses frères d’armes, d’unir sa Foi, sa piété, sa dévotion à la leur. C’est dans cette prière commune qu’ils trouveront la source de leur union fraternelle autour de leur Grand Maître, qu’ils puiseront les grâces nécessaires à une action coordonnée et disciplinée.