7.- Le Chevalier est juste

« Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. » Mt V, 6)

La justice, c’est l’Ordre, c’est mettre chacun et chaque chose à sa place réelle, véritable, voulue par Dieu.
Le Chevalier a faim et soif de l’Ordre. Il a une horreur instinctive du désordre. Or c’est par le péché qui est lui- même désordre, que le désordre s’est introduit dans l’homme, dans la société, dans le monde.

C’est pourquoi le Chevalier est vigilant sur les conseils de Notre Seigneur et se trouve toujours prêt à combattre le péché et les occasions du péché, en lui, et dans son entourage. Il se dresse contre l’impiété c’est- à-dire le mépris de Dieu et de sa sainte Religion ; comme saint Michel, il s’écrie : « Quis ut Deus ! » Qui est semblable à Dieu ! Il travaille au rétablissement de l’autorité dans la société, la famille, les écoles et institutions sociales. Il est toujours prêt à lutter contre les scandales de l’immoralité publique. Mais il n’oublie pas que l’arme la plus efficace de combat est la sainte Croix et sainte Passion de Notre Seigneur. C’est pourquoi il a un culte tout particulier pour la Croix, qu’il vénère avec respect, et pour le saint sacrifice de la Messe qui en est le prolongement.

Unir sa vie à celle du Christ crucifié est pour lui un honneur, une fierté, une grâce. C’est pourquoi il accepte la souffrance comme un signe de la prédilection de Notre Seigneur.
Après ce court aperçu sur la profondeur et l’importance de la vertu de justice, nous allons passer en revue les champs où elle s’exerce et où le Chevalier s’efforcera de lui être fidèle, afin de mériter le plus bel éloge décerné aux âmes saintes comme celle de saint Joseph. « Joseph erat vir justus ». Saint Pierre n’attribue-t-il pas ce nom à Notre Seigneur lui- même « Sanctum et Justum negastis ». Vous avez renié le saint, le juste. (Ac III, 14)