« Et on ne saisira bien la force de l’amour qui poussa le Christ à se donner à nous comme aliment spirituel, qu’en honorant d’un culte particulier le Cœur eucharistique de Jésus, qui a pour but de nous rappeler, selon les termes de Notre prédécesseur d’heureuse mémoire Léon XIII, l’acte d’amour suprême par lequel notre Rédempteur, répandant toutes les richesses de son Cœur, afin de demeurer avec nous jusqu’à la fin des siècles, institua l’adorable Sacrement de l’Eucharistie »(Enc. Mirae caritatis, 22 Mai 1902). Et certes ce n’est pas une part minime de son Cœur que l’Eucharistie, qu’il a tirée pour nous de la si grande charité de son Cœur. »
De Eucharistia, dist. VI, tr. I, c. I : Opera Omnia, ed. Borgnet, vol. XXXVIII, Paris, 1890, p. 358
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Saint Ambroise
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« Le psaume… est la bénédiction du peuple, la louange de Dieu, l’acclamation du peuple, l’applaudissement de tous, le discours universel, la voix de l’Église, la confession de foi retentissante, la dévotion pleine d’autorité, la joie de la liberté, l’expression du contentement, l’écho de la félicité. » Enarrat. in Ps. I, n. 9
« Nous vous exhortons encore, Vénérables Frères, à prendre soin de promouvoir le chant religieux populaire et sa parfaite exécution, selon la dignité convenable, car il est apte à stimuler et accroître la foi et la piété de la foule chrétienne. Que montent vers le ciel, unanimes, et puissants comme le bruit des flots de la mer (…). » Hexameron, III, 5, 23
« L’auguste sacrifice de l’autel est l’acte principal du culte divin ; il faut donc qu’il soit la source et le centre de la piété chrétienne. Et tenez pour certain que vous n’aurez pas satisfait à votre tâche apostolique, aussi longtemps que vous ne verrez pas vos enfants s’approcher nombreux du banquet céleste, « ce sacrement de la piété, ce signe de l’unité, ce lien de la charité. »
Tract. XXVI in Ioan., 13
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« Parmi les Pères latins, méritent d’être évoqués ceux que l’Église vénère de nos jours comme les plus grands docteurs. Ainsi saint Ambroise témoigne que les émotions sensibles et les affections dont le Verbe incarné ne fut pas exempt, naissaient comme d’un principe naturel : Et c’est pourquoi, ayant pris une âme, il prit aussi les affections de l’âme ; Dieu, en effet, du fait qu’il était Dieu, n’aurait pu être ému ou mourir. » De fide ad Gratianum, II, 7, 56: PL XVI, 594 « Il y a encore plus. Si Nous éprouvons une douleur amère à voir la foi languissante des bons qui, séduits par les faux attraits des choses terrestres, voient diminuer et progressivement s’éteindre l’ardeur de l’amour divin dans leurs âmes, Nous souffrons encore bien davantage des actes des hommes impies qui, aujourd’hui plus que jamais, comme excités par l’ennemi infernal, poursuivent d’une haine implacable et ouverte Dieu, l’Église, et surtout le représentant sur la terre du divin Rédempteur et de son amour envers les hommes, selon cette phrase bien connue du docteur milanais : (Pierre) est interrogé sur ce dont on doute, mais le Seigneur qui interroge ne doute pas il interroge non pour apprendre, mais pour enseigner celui que, avant de s’élever au ciel, il nous laissait comme représentant de son amour. »
Exposit. in Evang. sec. Lucam, I. X, n.175 PL XV, 1942
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Saint Augustin
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« Le culte s’organise et se développe selon les circonstances et les besoins des chrétiens, il s’enrichit de nouveaux rites, de nouvelles cérémonies et de nouvelles formules, toujours dans le but que nous tirions enseignement de ces signes extérieurs, que nous prenions conscience de nos progrès et que nous nous stimulions fortement à les poursuivre car la valeur du résultat dépendra de la ferveur qui l’aura précédé. »
Epist. 130, ad Probam, 18
« Que si l’on veut discerner et déterminer d’une façon absolue et générale les rapports entre la foi et la liturgie, on peut dire à juste titre : Lex credendi legem statuat supplicandi, « que la règle de la croyance fixe la règle de la prière ». Et il faut parler de même quand il s’agit des autres vertus théologales : In… fide, spe, caritate continuato desiderio semper oramus, « nous, prions toujours et avec une ardeur continue, dans la foi, l’espérance et la charité. » Epist. 130, ad Probam, 18.
« En troisième lieu, le sacrifice se propose un but d’expiation, de propitiation et de réconciliation. Aucun autre que le Christ ne pouvait assurément offrir à Dieu satisfaction pour toutes les fautes du genre humain ; aussi voulut-il être immolé lui-même sur la croix en propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais pour ceux du monde entier . De la même manière, il s’offre tous les jours sur les autels pour notre rédemption, afin qu’arrachés à la damnation éternelle nous soyons inscrits au nombre de ses élus. Et cela non seulement pour nous qui jouissons de cette vie mortelle, mais aussi pour tous ceux qui reposent dans le Christ, qui nous ont précédés avec le signe de la foi, et qui dorment du sommeil de la paix ; en effet, soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous ne nous éloignons pas du seul et unique Christ. »
De Trinit., lib. XIII, c. 19
« De fait, les mérites de ce sacrifice, infinis et sans mesure, n’ont pas de limites : ils s’étendent à l’universalité des hommes de tous les lieux et de tous les temps, parce que l’Homme-Dieu en est le Prêtre et la Victime ; parce que son immolation, comme son obéissance à la volonté du Père éternel, fut absolument parfaite, et parce qu’il a voulu mourir comme Chef du genre humain : Vois comment fut traité notre rachat : le Christ pend au bois, vois à quel prix il a acheté… il a versé son sang, il a acheté avec son sang, il a acheté avec le sang de l’Agneau immaculé, avec le sang du Fils unique de Dieu… L’acheteur est le Christ, le prix, le sang ; l’achat, le monde entier.»
Enarr. in Ps. CXLVII, n. 16
« Tous les éléments de la liturgie incitent donc notre âme à reproduire en elle par le mystère de la croix l’image de notre divin Rédempteur, selon ce mot de l’Apôtre : « Je suis attaché à la croix avec le Christ ; je vis, mais ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ». Par là, nous devenons hostie avec le Christ pour la plus grande gloire du Père. C’est donc vers cet idéal que les chrétiens doivent orienter et élever leur âme quand ils offrent la divine victime dans le sacrifice eucharistique. Si, en effet, comme l’écrit saint Augustin, sur la table du Seigneur lui-même repose notre mystère c’est-à-dire le Christ Seigneur lui-même, en tant qu’il est Chef et symbole de cette union par laquelle nous sommes le Corps du Christ et les membres de son Corps (...) ».
Serm. CCLXXII
« (…) selon le même Augustin, il est démontré à l’Église que dans le sacrifice qu’elle offre, elle est offerte, elle aussi. » De Civ. Dei, lib. X, cap. 6
« (…) saint Augustin affirme : Que personne ne mange cette chair avant de l’avoir adorée », ajoutant que non seulement nous ne péchons pas en l’adorant, mais que nous péchons en ne l’adorant pas. »
Enarr. in Ps. XCVIII, 9
« Le Christ lui aussi, par son esprit, supplie le Père en nous. Dieu ne pourrait pas accorder de plus grand bienfait aux hommes… (Jésus) prie pour nous comme étant notre prêtre ; il prie en nous comme notre Chef ; nous le prions comme notre Dieu… Reconnaissons donc nos voix en lui et sa voix en nous… Il reçoit nos prières dans la forme de Dieu ; il prie dans la forme de serviteur ; créateur dans l’une, créé dans l’autre, il fait sienne, sans changer, la nature à changer, et de nous avec lui il fait un homme, la tête et le corps. » Enarr. in Ps. LXXXV, n. 1
« Grande est la douleur qui remplit Notre âme à voir la manière dont, de nos jours, le peuple chrétien passe son après-midi les jours de fête. On remplit les lieux de spectacles et d’amusements publics, bien loin de se rendre comme il conviendrait aux édifices religieux. Tous, au contraire, doivent venir à nos églises pour s’y entendre enseigner la vérité de la foi catholique, pour y chanter les louanges de Dieu, pour y recevoir du prêtre la bénédiction eucharistique et y être réconfortés contre les adversités de cette vie par le secours du ciel. Qu’ils s’appliquent autant qu’ils le peuvent à retenir ces formules qui se chantent aux prières du soir et qu’ils se pénètrent l’âme de leur signification. Sous l’action et l’impulsion de ces paroles, ils éprouveront ce que saint Augustin dit de lui-même : Que de larmes j’ai versées aux hymnes et aux cantiques ; les doux accents des paroles de votre Église m’émouvaient profondément. Ces paroles pénétraient par mes oreilles et en vérité s’écoulaient dans mon cœur ; la ferveur de leurs sentiments m’embrasait, et mes larmes coulaient, et je me trouvais bien. »
Confessions, lib. IX, cap. 6
« Tout le long de l’année, la célébration du sacrifice eucharistique et les prières des heures se déroulent principalement autour de la personne de Jésus-Christ ; elles sont si harmonieusement et si convenablement disposées que notre Sauveur, avec les mystères de son abaissement, de sa rédemption et de son triomphe, y occupe la première place. En commémorant ainsi les mystères de Jésus-Christ, la liturgie sacrée se propose d’y faire participer tous les croyants en sorte que le divin Chef du Corps mystique vive en chacun de ses membres avec toute la perfection de sa sainteté. Que les âmes des chrétiens soient comme des autels, sur lesquels les diverses phases du sacrifice qu’offre le Grand Prêtre revivent en quelque sorte les unes après les autres : les douleurs et les larmes qui effacent et expient les péchés ; la prière adressée à Dieu, qui s’élève jusqu’au ciel ; la consécration et comme l’immolation de soi-même faite d’un cœur empressé, généreux et ardent ; l’union très intime enfin par laquelle, nous abandonnant à Dieu, nous et tout ce qui nous appartient, nous trouvons en lui notre repos ; le tout de la religion, en effet, étant d’imiter celui à qui l’on adresse son culte. »
De Civ. Dei, lib. VIII, cap. 17
« Aussi quelques-uns vont-ils jusqu’à demander qu’on supprime dans les édifices sacrés les images du Christ souffrant sur la croix. Or, ces idées fausses sont en opposition complète avec la doctrine sacrée que nous ont transmise les Pères. » Croyez au Christ né dans la chair, dit saint Augustin, et vous arriverez au Christ né de Dieu, Dieu en Dieu. »
Enarr. in Ps. CXXIII, n. 2
« La nombreuse assistance qui prend part au sacrifice de l’autel, où notre Sauveur, en union avec ses fils rachetés de son sang, chante l’épithalame de son immense charité, ne pourra certainement se taire, puisque « chanter est le fait de celui qui aime. »
Serm. CCCXXXVI, n. 1 Pie XII
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« Saint Augustin reconnaît particulièrement ces rapports qui existent entre les affections du Verbe incarné et la fin de la Rédemption de l’homme : Mais ces affections de l’infirmité humaine, comme la chair même de l’humanité infirme et la mort de la chair humaine, le Seigneur Jésus les a prises, non par nécessité de sa condition, mais par une volonté de miséricorde, pour transfigurer en lui-même son Corps, qui est l’Église, dont il a daigné être la tête, c’est-à-dire ses membres qui sont ses saints et ses fidèles : en sorte que si l’un d’eux venait, dans les épreuves humaines, à s’attrister et à souffrir, qu’il ne s’estime pas pour cela soustrait à l’action de sa grâce ; ce ne sont pas là des péchés, mais des marques de l’infirmité humaine, et, comme le chœur s’accorde à la voix qui entonne, ainsi son corps se modèlerait sur son propre Chef »
Enarr. in Ps. LXXXVII, 3: PL XXXVII, IIII
« Un don très précieux également de ce Cœur très sacré est comme Nous l’avons dit, Marie, la Mère de Dieu et aussi notre Mère très aimante à tous. Elle a été la Mère de notre Rédempteur selon la chair et son Associée pour ramener les fils d’Ève à la vie de la grâce, ce qui lui valut d’être appelée la Mère spirituelle de tout le genre humain. Saint Augustin a écrit à ce sujet : «Elle est la Mère des membres du Sauveur que nous sommes, parce qu’elle a coopéré par sa charité à ce que naissent à l’Église des fidèles qui sont membres de cette tête. »
De sancta virginitate, VI: PL XL, 399
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Saint Basile
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« Saint Basile, le premier des trois Pères de Cappadoce, affirme qu’il y eut dans le Christ de véritables affections sensibles et saintes : Il est évident que le Seigneur a assumé les affections naturelles pour confirmer sa véritable et non fantastique incarnation ; quant aux affections des vices qui souillent la pureté de notre vie, il les rejeta comme indignes de sa divinité sans tache. »
Epist. 261, 3 : PG XXXII , 972
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Saint Bède le Vénérable
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« Nous devons être, en effet, les imitateurs des saints du ciel, dans la vertu desquels resplendit à des degrés divers la vertu même de Jésus-Christ, comme ils furent eux-mêmes ses imitateurs. Dans les uns a brillé le zèle apostolique, dans les autres, la force de nos héros poussée jusqu’à l’effusion du sang. Chez certains, se remarque une constance ininterrompue à attendre le Rédempteur ; chez d’autres, une pureté d’âme virginale et la modestie suave de l’humilité chrétienne. Tous brûlèrent d’une très ardente charité envers Dieu et envers le prochain. Toutes ces gloires de la sainteté, la sainte liturgie nous les met sous les yeux afin que nous les contemplions avec fruit et que « nous réjouissant de leurs mérites nous soyons entraînés par leurs exemples » (Missale Rom., Coll. III Missae pro plur. Martyr. extra T. P). Il faut, par conséquent, conserver l’innocence dans la simplicité, la concorde dans la charité, la modestie dans l’humilité, le soin dans l’administration, l’attention à soulager ceux qui peinent, la miséricorde dans le secours aux pauvres, la fermeté dans la défense de la vérité, la justice dans le maintien sévère de la discipline, de sorte qu’il ne nous manque rien des bonnes œuvres proposées à notre imitation. Ce sont là les traces que les saints, dans leur retour à la patrie, nous ont laissées, afin que, nous attachant à leurs pas nous parvenions aussi à leurs joies. » Hom. suid. LXX in solemn. omnium Sanct.
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Saint Benoît
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« A cette haute dignité de la prière de l’Église il faut que correspondent l’attention et la piété de notre âme. Et puisque la voix de celui qui prie redit les chants composés sous l’inspiration du Saint-Esprit, où se trouve exprimée et mise en relief la souveraine grandeur de Dieu, il faut que le mouvement intérieur de notre esprit l’accompagne, en sorte que nous fassions nôtres ces mêmes sentiments, qui nous élèveront vers le ciel, et par lesquels nous adorerons la sainte Trinité en lui adressant les louanges et actions de grâces qui lui sont dues. « Quand nous psalmodions, soyons tels que notre esprit s’accorde avec notre voix. » Regula Monachorum, c. XIX
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Saint Bernard
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« Il y a encore un autre but au culte que le peuple fidèle rend aux saints du ciel : c’est celui d’implorer leurs secours, en sorte que nous complaisant à les louer, nous trouvions aussi un secours dans leur patronage. »
Sermo II in festo omnium Sanct.
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Cassiodore
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« Les psaumes, tout le monde le sait, constituent la partie principale de « l’office divin ». Ce sont eux qui, embrassant tout le cours de la journée, la sanctifient et l’embellissent. Comme le dit Cassiodore en parlant du psautier tel qu’il était distribué de son temps dans l’office divin, les psaumes rendent favorable le jour qui vient par la joie du matin ; ils sanctifient pour nous la première heure du jour ; ils consacrent pour nous la troisième heure ; ils sont la joie de la sixième dans la fraction du pain ; à none, ils rompent notre jeûne ; ils concluent les derniers instants du jour et, quand la nuit arrive, ils empêchent les ténèbres d’envahir notre esprit. » Explicatio in Psalterium. Praefatio : P. L., LXX, 10.
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Saint Grégoire de Grand
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« Et il était animé de ce triple amour dont Nous avons parlé dans ses continuelles courses apostoliques ; dans les innombrables miracles qu’il accomplissait, ressuscitant les morts ou guérissant des maladies de toutes sortes ; dans ses travaux épuisants ; dans la sueur, la faim, la soif ; dans les veilles au cours desquelles il priait avec beaucoup d’amour son Père céleste ; dans les prières qu’il faisait, dans les paraboles qu’il proposait et expliquait ; dans celles, particulièrement, qui ont trait à la miséricorde, celle de la drachme perdue, de la brebis égarée et du fils prodigue ; c’est dans ces actes et ces paroles, comme le dit saint Grégoire le Grand, que se manifeste le Cœur même de Dieu : Apprends à connaître le Cœur de Dieu par les paroles de Dieu, afin que tu aspires plus ardemment aux choses éternelles. »
Registr. epist. lib. IV, ep. 31 ad Theodorum medicum: PL LXXVII, 706
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Saint Jérôme
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« C’est de ces affections que saint Jérôme tire son principal argument que le Christ a réellement pris la nature humaine : Notre-Seigneur pour prouver la vérité de sa nature humaine, a vraiment été sujet à la tristesse. »Super Matth. XXVI, 37: PL XXVI, 205
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Saint Jean Chrysostome
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« C’est pourquoi par son action sacerdotale, d’une certaine manière, [le prêtre] prête sa langue au Christ, il lui offre sa main ».
In Ioann. Hom., 86, 4
« Et il ne faut pas dire que dans un semblable culte eucharistique, le Christ historique, comme on l’appelle, celui qui vécut un jour sur la terre, le Christ présent dans le Saint Sacrement, et celui qui triomphe glorieusement dans les cieux et accorde les dons d’en-haut, sont faussement confondus ; bien au contraire, il faut plutôt affirmer que de cette manière les fidèles attestent et manifestent solennellement la foi de l’Église, pour qui ne font qu’un le Verbe de Dieu et le Fils de la Vierge Marie, qui a souffert sur la Croix, qui est invisiblement présent dans l’Eucharistie et qui règne dans les cieux. Ainsi parle saint Jean Chrysostome : Lorsqu’il (le Corps du Christ) t’est présenté, dis-toi : A cause de ce Corps, je ne suis plus terre et cendre je ne suis plus prisonnier, mais libre ; aussi j’espère recevoir le ciel et les biens qui m’y attendent, la vie éternelle, le sort des anges, la vie avec le Christ ; ce Corps percé de clous, frappé de fouets, la mort ne l’a pas détruit ; voici le Corps qui a été ensanglanté, ouvert par la lance, qui a fait jaillir pour la terre des sources de salut, l’une de sang, l’autre d’eau… Il nous a donné ce Corps à tenir et à manger, ce qui prouve un ardent amour. »
In I ad Cor., XXIV, 4
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« Pareillement, saint Jean Chrysostome, lumière de l’Église d’Antioche, reconnaît que les émotions sensibles qu’éprouvait le divin Rédempteur démontraient clairement qu’il avait revêtu la nature humaine dans son intégrité : S’il n’avait pas été de notre nature il n’aurait pas été ému par la douleur. »
In Io. Homil. 63, 2: PG LIX, 350
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Saint Jean Damascène
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« Avec plus de concision, mais non moins d’efficacité, les citations qui suivent, de saint Jean Damascène, proclament la doctrine manifeste de l’Église, Dieu tout entier m’a pris entièrement, comme un tout uni au tout, pour apporter le salut à tout l’homme. Car n’aurait pu être guéri ce qui n’a pas été pris (De Fide Orth. III, 6: PG XCIV , l006) . Il a donc pris tout pour tout sanctifier ».
De Fide Orth. III, 20: PG XCIV, 1081
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Saint Justin
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
Saint Justin, comme un écho à la voix de l’Apôtre des nations, écrit ceci : « Nous adorons et aimons le Verbe Fils du Dieu incréé et ineffable ; puisqu’il s’est fait homme pour nous, pour que, devenu participant à nos affections, il leur apporte le remède. »
Apol 21, 13 : PG VI, 465
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Saint Ignace
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« L’Église de Jésus-Christ n’a que ce seul pain pour satisfaire les aspirations et les désirs de nos âmes, pour les unir très étroitement au Christ Jésus, pour en faire finalement « un seul corps » (1 Co 10,17) et les unir entre eux, comme des frères qui s’assoient à la même table pour prendre le remède de l’immortalité en partageant un même pain. »
Ad Ephes., 20
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Chez les Docteurs de l’Église
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Saint Bonaventure
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« Le Christ a aimé l’Église d’un triple amour, comme Nous l’avons dit, et il continue à l’aimer ardemment, lui qui se fait comme notre Avocat pour nous concilier la grâce et la miséricorde du Père, « toujours vivant pour intercéder en notre faveur ». Les prières qui naissent de son amour inépuisable et sont adressées au Père ne cessent jamais. Comme « dans les jours de sa chair », aujourd’hui, triomphant dans le ciel, il prie son Père céleste avec non moins d’efficacité, et à Celui qui « a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle », il montre son Cœur vivant et comme blessé, brûlant d’un amour plus intense que lorsque, inanimé, il fut blessé par la lance du soldat romain : (ton Cœur), a été blessé afin que, par la blessure visible, nous voyions la blessure de l’amour invisible. »
Opusc. X: Vitis mystica, c. III, n. s ; Opera Omnia. Ad Claras Aquas [Quaracchi] 1898, tom. VIII, p.164; cfr. S. Thom. Sum. Theol. III, p. 54, a. 4
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Saint Thomas d’Aquin
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« Le devoir fondamental de l’homme est certainement celui d’orienter vers Dieu sa personne et sa vie. Car c’est à lui que nous devons tout d’abord nous unir comme à notre principe indéfectible, à lui que doivent constamment s’adresser nos choix comme à notre fin dernière, c’est lui aussi que dans notre négligence nous perdons par le péché, et que nous devons retrouver en témoignant de notre foi et de notre fidélité. Or l’homme se tourne normalement vers Dieu quand il en reconnaît la suprême majesté et le souverain magistère, quand il accepte avec soumission les vérités divinement révélées, quand il en observe religieusement les commandements, quand il fait converger vers lui toute son activité, bref quand il lui rend, par la vertu de religion, le culte et l’hommage dus à l’unique et vrai Dieu. »
IIa IIae, q. 81, a. 1
« La piété authentique, que le docteur angélique appelle « dévotion » et qui est l’acte principal de la vertu de religion – acte qui met les hommes dans l’ordre, les oriente vers Dieu et les fait s’adonner librement à tous les exercices du culte divin- cette piété authentique a besoin de la méditation des réalités surnaturelles et des pratiques de piété pour s’alimenter, s’enflammer, s’épanouir et nous pousser à la perfection. »
IIa IIae. q. 82, a. 1
« C’est donc le même prêtre, Jésus-Christ, mais dont la personne sacrée est représentée par son ministre, celui-ci, en effet, par la consécration sacerdotale qu’il a reçue, est assimilé au Souverain Prêtre et jouit du pouvoir d’agir avec la puissance et au nom du Christ lui-même. »
IIIa, q. 22, a. 4
« De plus, la sainte liturgie ne nous le propose pas seulement à imiter ; elle nous montre aussi en lui le Maître auquel nous avons à prêter une oreille attentive, le Pasteur qu’il nous faut suivre, l’Auteur de notre salut, le Principe de notre sainteté, le Corps mystique dont nous sommes les membres jouissants de sa vie. Mais, comme les cruels tourments qu’il a endurés constituent le principal mystère d’où vient notre salut, il convient à la foi catholique de les mettre le plus possible en lumière. En lui se trouve comme le centre du culte divin, car le sacrifice eucharistique le représente et le renouvelle tous les jours, et tous les sacrements se trouvent rattachés à lui par un lien très réel. »
IIIa, q. 49 et q. 62, a. 5
Encyclique Humani generis, 12 août 1950
« Jamais la philosophie chrétienne n’a nié l’utilité et l’efficacité des bonnes dispositions de toute l’âme humaine pour connaître à fond et pour embrasser les vérités religieuses et morales ; bien mieux, elle a toujours professé que le défaut de ces dispositions peut être cause que l’intelligence, sous l’influence des passions et de la volonté mauvaise, s’obscurcisse à ce point qu’elle ne voit plus juste. Bien mieux encore, le Docteur commun estime que l’intelligence peut d’une certaine manière percevoir les biens supérieurs d’ordre moral soit naturel soit surnaturel, mais dans la mesure seulement où l’âme éprouve une certaine connaturalité affective avec ces mêmes biens, soit par nature, soit par don de grâce. » Summa Theol., II-II, qu. 1, art. 4 ad. 3 et qu. 45, art. 2, in c
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« Ne nous étonnons donc pas si Moïse et les prophètes, que le docteur Angélique appelle à bon droit les ancêtres du peuple élu, convaincus que le fondement de toute la Loi repose sut ce précepte de l’amour, ont décrit les liens et rapports qui existaient entre Dieu et son peuple par des images empruntées à l’amour mutuel entre père et fils, ou entre époux, plutôt qu’à l’aide d’images sévères inspirées par l’autorité suprême de Dieu ou l’obéissance obligatoire et craintive due par nous tous. »
Sum. Theol, II-II, q. 2, a. 7
« Le mystère de la Rédemption divine est, en effet, par une raison de premier ordre et toute naturelle, un mystère d’amour ; c’est-à-dire de cet amour équitable du Christ pour son Père céleste à qui il présente le sacrifice de la croix, offert d’un cœur aimant et soumis, et la satisfaction surabondante et infinie qui lui était due pour les fautes du genre humain : « Le Christ en souffrant, par amour et obéissance, a offert à Dieu quelque chose de plus grande valeur que ne l’exigerait la compensation de toute l’offense du genre humain ». C’est de plus, un mystère d’amour miséricordieux de l’auguste Trinité et du divin Rédempteur à l’égard de tous les hommes : puisque ceux-ci étaient dans l’impuissance totale d’expier leurs crimes, le Christ, par les richesses insondables de ses mérites que, par l’effusion de son Sang très précieux, il s’est acquis, a pu rétablir et perfectionner ce pacte d’amitié entre Dieu et les hommes que la misérable faute d’Adam une première fois, puis les innombrables péchés du peuple élu avaient violé. » Somme théologique, III, q. 48, a. 2
« Aussi, le Cœur de Jésus-Christ, uni hypostatiquement à la divine Personne du Verbe a, sans aucun doute, palpité d’amour et de tout autre sentiment, et cependant, tous ces sentiments étaient en parfait accord et s’harmonisaient et avec sa volonté d’homme pleine de divine charité, et avec l’amour divin lui-même que le Fils partage en commun avec le Père et avec l’Esprit-Saint, de telle sorte qu’il n’y eut jamais entre ces trois amours aucun manque d’accord ou d’harmonie. »
Sum. Theol. III, q. 15, a. 4; q. 18, a. 6
« La face surtout de notre adorable Sauveur fut le témoignage et comme le miroir le plus fidèle de ces affections qui, émouvant diversement son âme, atteignaient comme dans un reflux son Cœur et en activaient les battements. A la venté, en cette question, garde toute sa valeur ce que le Docteur Angélique instruit par l’expérience commune, note à propos de la psychologie humaine et de ce qui en découle : «L’ébranlement de la colère s’étend jusqu’aux membres extérieurs, et surtout à ces parties du corps où l’influence du cœur se révèle d’une manière plus expressive, comme les yeux, la face et la langue »
I-II, q. 48, a. 4
« C’est à bon droit, par conséquent, que le Cœur du Verbe incarné est considéré comme le signe et le principal symbole de ce triple amour dont le divin Rédempteur aime et continue d’aimer son Père éternel et tous les hommes, car il est le symbole de cet amour divin qu’il partage avec le Père et l’Esprit-Saint, mais qui pourtant, en lui seul, en tant que Verbe fait chair se manifeste à nous par son corps humain périssable et fragile, puisque « c’est en lui qu’habite corporellement toute la plénitude de la divinité » il est, de plus, le symbole de cet amour très ardent qui, répandu dans son âme, enrichit la volonté du Christ, et dont les actes sont éclairés et dirigés par une double science très parfaite, à savoir la science bienheureuse et infuse. »
Sum. Theol. III, q. 9, aa. 1-3
« Enfin, il est aussi – et cela d’une manière plus naturelle et directe – le symbole de son amour sensible, car le Corps de Jésus-Christ, formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, jouit d’un pouvoir de sentir et de percevoir très parfait, plus, assurément, que tous les autres corps des hommes. »
Sum. Theol., III, q. 33, a. 2, ad 3m; q. 46, a. 6
« Il ne peut y avoir aucun doute que le Cœur très sacré de Jésus, puisqu’il participe intimement à la vie du Verbe incarné et que par là il est devenu comme un instrument de la divinité, non moins que les autres membres de la nature humaine, pour accomplir les œuvres de la grâce et de la toute-puissance divine (...) »
Sum. Theol. III, q. 19, a. 1
« [Le Sacré Cœur de Jésus] est le symbole légitime de cette immense charité dont était animé notre Sauveur en contractant son union mystique avec l’Église par son sang : « Il a souffert par amour, pour faire de l’Église son épouse. »
Sum. Theol. III, q. 42
« De ce symbole, qui n’était pas inconnu des anciens Pères de l’Église et des anciens auteurs, le Docteur commun écrit, comme faisant écho à leurs voix : «Du côté du Christ a coulé l’eau pour nous laver, le sang pour nous racheter. C’est pourquoi le sang concerne le sacrement de l’Eucharistie, et l’eau le sacrement du Baptême ; lequel cependant, a le pouvoir de laver par la vertu du sang du Christ. »
Sum. Theol. III, q. 66, a. 3, ad 3
« Nous pensons cependant que Nos considérations, éclairées de la lumière de l’Évangile, ont fait ressortir que ce culte n’est rien d’autre en substance que le culte de l’amour divin et humain du Verbe incarné, et même que le culte de cet amour dont également le Père et l’Esprit-Saint entourent les pécheurs ; car, comme l’enseigne le Docteur Angélique, l’amour de la Sainte Trinité est le principe de la Rédemption humaine, puisqu’il débordait sur la volonté humaine de Jésus-Christ et son Cœur adorable, et que c’est ce même amour qui l’a conduit à répandre son Sang pour nous délivrer de la captivité du péché : « J’ai à recevoir un baptême, et comme je suis dans l’angoisse jusqu’à ce qu’il soit accompli ! »
Sum. Theol. III, q. 48, a. 5
« Saint Thomas écrit : « Il n’est pas rendu de culte religieux aux images considérées en elles-mêmes comme des choses, mais en tant qu’elles sont des images conduisant au Dieu incarné. Le sentiment qui est lié à l’image en tant qu’image ne se limite pas à elle, mais il tend vers Celui dont elle est l’image. C’est pourquoi, lorsque l’on rend un culte religieux aux images du Christ il n’y a pas de déviation du culte de latrie ni de la vertu de religion. » C’est donc à la Personne même du Verbe incarné en tant que fin que s’adresse le culte relatif qui est rendu aux images, soit aux reliques se rapportant aux affreux tourments que notre Sauveur a supportés pour nous, soit à cette image dont la puissance et la signification dépassent tout le reste, le Cœur du Christ qui a été transpercé sur la croix. »
Sum. Theol. II-II, q. 81 a. 3 ad 3m
« Nous pouvons ainsi facilement conclure que le culte du Cœur très sacré de Jésus est en substance le culte de l’amour que Dieu a pour nous en Jésus et en même temps la pratique de notre amour envers Dieu et les autres hommes ; ou, en d’autres termes, ce culte se propose l’amour de Dieu envers nous comme objet d’adoration, d’action de grâce et d’imitation ; il a pour fin de nous conduire à la perfection et à la plénitude de l’amour qui nous unit à Dieu et aux autres hommes, en suivant toujours plus allègrement le commandement nouveau que le divin Maître a laissé aux apôtres comme un héritage sacré, lorsqu’il leur a dit : « Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés… Ceci est mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres. » Ce commandement est vraiment nouveau et propre au Christ, car, comme l’écrit saint Thomas d’Aquin : La différence entre le Nouveau et l’Ancien Testament se résume à peu de chose ; le prophète Jérémie dit en effet : “Je conclurai avec la maison d’Israël une alliance nouvelle.”» L’accomplissement de ce commandement dans l’Ancien Testament, sous l’effet de la crainte et d’un amour saint, relève du Nouveau Testament : c’est pourquoi ce commandement était dans l’ancienne Loi, non comme lui étant propre, mais comme une préparation à la nouvelle Loi. »
Comment. in Evang. S. Ioann., c. XIII, lect. VII, 3
« En réalité, si l’on examine comme il faut les arguments sur lesquels se fonde le culte rendu au Cœur transpercé de Jésus, il est manifeste pour tout le monde qu’il ne s’agit pas d’une forme commune de piété que chacun peut arbitrairement faire passer en second rang ou déprécier, mais d’une discipline qui conduit excellemment à la perfection chrétienne. Car si, selon le concept théologique traditionnel enseigné par le Docteur Angélique « la dévotion apparaît comme n’étant rien d’autre que la volonté de se donner avec empressement aux choses qui concernent le service de Dieu », peut-il y avoir un service de Dieu plus obligatoire et plus nécessaire, plus noble et plus doux que celui qui est rendu à son amour ? »
Sum. Theol. II-II, q. 82, a. I
« Quel service peut être plus agréable à Dieu que celui qui est rendu par amour à son divin amour, puisque tout service rendu libéralement est en quelque sorte un don et que l’amour « constitue le premier don, source de tout don gratuit » ?
Sum. Theol., I, q. 38, a. 2
« En vérité, la haine à l’égard de Dieu et ceux qui le représentent légitimement est une faute comme il ne peut pas en être commis de plus grande par les hommes qui ont été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et destinés à jouir perpétuellement de sa parfaite amitié dans le ciel ; la haine de Dieu sépare au plus haut point l’homme du Bien suprême, elle le conduit à écarter de lui et de ses proches tout ce qui vient de Dieu, tout ce qui unit à Dieu, tout ce qui mène à la joie de Dieu : la vérité, la vertu, la paix, la justice. »
Sum. Theol. II-II, q. 34, a. 2
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Saint Robert Bellarmin
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« Le sacrifice, dit-il, est offert principalement dans la personne du Christ. C’est pourquoi l’offrande qui suit la consécration atteste en quelque sorte que toute l’Église consent à l’oblation faite par le Christ et offre avec lui. »
De Missa, I, cap. 27
« Nous estimons cependant devoir rappeler que le prêtre remplace le peuple uniquement parce qu’il représente la personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ en tant que Chef de tous les membres s’offrant lui-même pour eux ; quand il s’approche de l’autel, c’est donc en tant que ministre du Christ, inférieur au Christ, mais supérieur au peuple. »
De Missa, II, cap. 4
Le peuple, au contraire, ne jouant nullement le rôle du divin Rédempteur, et n’étant pas conciliateur entre lui-même et Dieu, ne peut en aucune manière jouir du droit sacerdotal. Ces vérités sont de foi certaine ; les fidèles cependant offrent, eux aussi la divine Victime, mais d’une manière différente. Ceci a déjà été très clairement affirmé par certains de Nos prédécesseurs et par les docteurs de l’Église. « Non seulement – ainsi parle Innocent III, d’immortelle mémoire – les prêtres offrent, mais aussi tous les fidèles, car ce qui s’accomplit d’une manière spéciale par le ministère des prêtres se fait d’une manière universelle par le vœu des fidèles »(De Sacro Altaris Mysterio, III, 6). Et Nous aimons à citer en cette matière au moins une affirmation de saint Robert Bellarmin, prise entre beaucoup d’autres : Le sacrifice, dit-il, est offert principalement dans la personne du Christ. C’est pourquoi l’offrande qui suit la consécration atteste en quelque sorte que toute l’Église consent à l’oblation faite par le Christ et offre avec lui. »
De Missa, I, cap. 27
« (…) si saint Robert Bellarmin enseigne, selon l’esprit du docteur d’Hippone, que dans le sacrifice de l’autel est exprimé le sacrifice général par lequel tout le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire toute la cité rachetée, s’offre à Dieu par le Christ, Grand Prêtre, on ne peut rien imaginer de plus convenable et de plus juste que de nous immoler tous au Père éternel avec notre Chef qui a souffert pour nous. »
De Missa. II, cap. 8
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Dans les conciles
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Conciles d’Ephèse et deuxième de Constantinople
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« (…) nous savons que son Cœur, en tant que la plus noble part de sa nature humaine, est uni hypostatiquement à la personne du Verbe divin. C’est pourquoi on doit lui attribuer le même culte d’adoration dont l’Église honore la personne même du Fils de Dieu incarné. C’est là une vérité qu’il faut professer, de foi catholique, car elle a été sanctionnée solennellement dans te Concile œcuménique d’Éphèse et le deuxième de Constantinople. »
Conc. Ephes., can. 8; cfr. Mansi, SacrorumConciliorum Ampliss.Collectio, IV , 1083 C.; Conc. Const. II, can. 9; cfr. ibid. IX, 382 E.
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Concile de Chalcédoine
Encyclique Haurietis aquas, 15 mai 1956
« Mais, en réalité, il a uni à sa Personne divine une nature humaine, individuelle, complète et parfaite, qui fut conçue dans le sein très pur de la Vierge Marie par la puissance du Saint-Esprit. Il ne manqua donc rien à cette nature humaine que s’est uni le Verbe de Dieu. Lui-même l’a prise, en vérité, sans aucune diminution ni aucun changement, tant pour ce qui est du corps que pour ce qui est de l’esprit : c’est-à-dire douée d’intelligence et de volonté, et de toutes les autres facultés de connaissance internes et externes, des facultés sensibles d’affection et de toutes les passions naturelles. Toutes ces choses sont enseignées par l’Église comme solennellement proclamées et confirmées par les Pontifes de Rome et les Conciles œcuméniques : « Tout entier dans sa nature, tout entier dans la nôtre » (Saint Léon l Grand, Epist. dogm. " Lectis dilectionis tuae" ad Flavianum. Const. Patr. 13 Iun., a. 449; cfr. PL LIV, 763) ; « parfait dans sa divinité, et également parfait dans son humanité. » ; « entièrement Dieu-homme et entièrement homme-Dieu » (S. Gelasius Papa, Tract. III: "Necessarium" de duabus naturis in Christo, cfr. A. Thiel, Epist. Rom. Pont. a S. Hilaro usque ad Pelagium II, p. 532) ».
Mansi, SacrorumConciliorum Ampliss.Collectio, VII, 115 B
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Concile de Trente
Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947
« L’Église, fidèle au mandat reçu de son fondateur, continue donc la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, principalement par la sainte liturgie. Elle le fait d’abord à l’autel, où le sacrifice de la croix est perpétuellement représenté et renouvelé, la seule différence étant dans la manière de l’offrir (... »
Sess. XXII, can. 1 et 2
« Le Christ, notre Seigneur, prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech (Psaume 109,4), ayant aimé les siens qui étaient dans le monde (St Jn 13,1), « durant la dernière Cène, la nuit où il fut trahi, voulut, comme l’exige la nature humaine, laisser à l’Église, son Épouse bien-aimée, un sacrifice visible, pour représenter le sacrifice sanglant qui devait s’accomplir une fois seulement sur la croix, afin donc que son souvenir demeurât jusqu’à la fin des siècles et que la vertu en fût appliquée à la rémission de nos péchés de chaque jour… Il offrit à Dieu son Père son corps et son sang sous les apparences du pain et du vin, symboles sous lesquels il les fit prendre aux apôtres, qu’il constitua alors prêtres du Nouveau Testament, et il ordonna, à eux et à leurs successeurs, de l’offrir. »
Sess. XXII, cap. 1
« Le saint sacrifice de l’autel n’est donc pas une pure et simple commémoration des souffrances et de la mort de Jésus-Christ, mais un vrai sacrifice, au sens propre, dans lequel, par une immolation non sanglante, le Souverain Prêtre fait ce qu’il a fait sur la croix, en s’offrant lui-même au Père éternel comme une hostie très agréable. « La victime est la même ; celui qui maintenant offre par le ministère des prêtres est celui qui s’offrit alors sur la croix ; seule la manière d’offrir diffère ».
Sess. XXII, cap. 2
« Il est donc facile de comprendre pourquoi le saint concile de Trente affirme que la vertu salutaire de la croix nous est communiquée par le sacrifice eucharistique pour la rémission de nos péchés quotidiens. »
Sess. XXII, cap. 1
« Comme Nous l’avons déjà dit en une autre occasion d’une façon expresse et concise, « Jésus-Christ en mourant sur la croix donna à son Église, sans aucune coopération de la part de celle-ci, l’immense trésor de la Rédemption ; mais quand il s’agit de distribuer ce trésor, non seulement il partage avec son Épouse immaculée cette œuvre de sanctification, mais il veut encore qu’elle naisse en quelque sorte de sa propre activité » (enc. Mystici Corporis). Or, le saint sacrifice de l’autel est comme l’instrument par excellence par lequel les mérites venant de la croix du divin Rédempteur sont distribués : « Toutes les fois que le souvenir de ce sacrifice est célébré, l’œuvre de notre Rédemption s’accomplit » (secrète du 9e dimanche après la Pentecôte). Celui-ci, cependant, bien loin de diminuer la dignité du sacrifice sanglant, en fait plutôt connaître davantage et en rend plus évidentes la grandeur et la nécessité comme l’affirme le concile de Trente. »
Sess. XXII, cap. 2 et can. 4
« Il y a en effet, Vénérables Frères, des gens qui, se rapprochant d’erreurs jadis condamnées, enseignent aujourd’hui que dans le Nouveau Testament, le mot « sacerdoce » désigne uniquement les prérogatives de quiconque a été purifié dans le bain sacré du baptême ; de même, disent-ils, le précepte de faire ce qu’il avait fait, donné par Jésus-Christ à ses apôtres durant la dernière Cène, vise directement toute l’Église des chrétiens, et c’est par conséquent plus tard seulement qu’on en est arrivé au sacerdoce hiérarchique. C’est pourquoi, ils prétendent que le peuple jouit d’un véritable pouvoir sacerdotal, et que le prêtre agit seulement comme un fonctionnaire délégué par la communauté. A cause de cela, ils estiment que le sacrifice eucharistique est au sens propre une « concélébration », et que les prêtres devraient « concélébrer » avec le peuple présent, plutôt que d’offrir le sacrifice en particulier en l’absence du peuple. Combien des erreurs captieuses de ce genre contredisent aux vérités que Nous avons affirmées plus haut, en traitant de la place que tient le prêtre dans le Corps mystique du Christ, il est superflu de l’expliquer. Nous estimons cependant devoir rappeler que le prêtre remplace le peuple uniquement parce qu’il représente la personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ en tant que Chef de tous les membres s’offrant lui-même pour eux ; quand il s’approche de l’autel, c’est donc en tant que ministre du Christ, inférieur au Christ, mais supérieur au peuple (S. Robert Bellarmin, De Missa, II, cap. 4). Le peuple, au contraire, ne jouant nullement le rôle du divin Rédempteur, et n’étant pas conciliateur entre lui-même et Dieu, ne peut en aucune manière jouir du droit sacerdotal. Ces vérités sont de foi certaine ; les fidèles cependant offrent, eux aussi la divine Victime, mais d’une manière différente.»
Sess. XXIII, cap. 4 pour les « erreurs jadis condamnées »
« Lorsque nous sommes à l’autel, nous devons donc transformer notre âme, tout ce qui est péché en elle doit être complètement étouffé, tout ce qui, par le Christ, engendre la vie surnaturelle doit être vigoureusement restauré et fortifié, si bien que nous devenions, avec l’Hostie immaculée, une seule victime agréable au Père éternel. La sainte Église s’efforce, par les préceptes de la sainte liturgie d’obtenir la réalisation de cette très sainte intention de la manière la plus adaptée. A cela, en effet, visent non seulement les lectures, les homélies et les autres discours des ministres sacrés, et tout le cycle des mystères qui sont proposés à notre mémoire tout au long de l’année, mais encore les vêtements et les rites sacrés et toutes leurs cérémonies extérieures qui ont pour but de faire valoir la majesté d’un si grand sacrifice, et par ces signes visibles de religion et de piété, d’exciter les esprits des fidèles à la contemplation des réalités les plus profondes cachées dans ce sacrifice. »
Sess. XXII, cap. 5
« L’auguste sacrifice de l’autel se conclut par la communion au repas divin. Cependant, comme tous le savent, pour assurer l’intégrité de ce sacrifice il suffit que le prêtre communie ; il n’est pas nécessaire – bien que ce soit souverainement souhaitable – que le peuple lui aussi s’approche de la sainte table.
Pour l’intégrité du sacrifice, celle du prêtre suffit.
Nous aimons, à ce sujet, répéter les considérations de Notre prédécesseur, Benoît XIV, sur les définitions du concile de Trente : « En premier lieu… nous devons dire qu’il ne peut venir à l’esprit d’aucun fidèle que les messes privées dans lesquelles seul le prêtre communie perdent de ce fait le caractère du sacrifice non sanglant, parfait et complet, institué par le Christ Notre-Seigneur, et qu’elles doivent, par conséquent, être considérées comme illicites. Les fidèles, en effet, n’ignorent pas ou du moins il est facile de leur enseigner que le saint concile de Trente, s’appuyant sur la doctrine conservée par la tradition perpétuelle de l’Église, a condamné comme nouvelle et fausse l’opinion de Luther qui s’y opposait » (Lettre encycl. Certiores effecti, du 13 novembre 1742, § 1) . « Si quelqu’un dit que les messes dans lesquelles seul le prêtre communie sacramentellement sont illicites et doivent par conséquent être supprimées, qu’il soit anathème »(Sess. XXII. can. 8). Ils s’écartent donc du chemin de la vérité ceux qui ne veulent accomplir le saint sacrifice que si le peuple chrétien s’approche de la table sainte ; et ils s’en écartent encore davantage ceux qui, prétendant qu’il est absolument nécessaire que les fidèles communient avec le prêtre, affirment dangereusement qu’il ne s’agit pas seulement d’un sacrifice, mais d’un sacrifice et d’un repas de communauté fraternelle, et font de la communion accomplie en commun comme le point culminant de toute la cérémonie. Il faut encore une fois remarquer que le sacrifice eucharistique consiste essentiellement dans l’immolation non sanglante de la victime divine, immolation qui est mystiquement indiquée par la séparation des saintes espèces et par leur oblation faite au Père éternel. La sainte communion en assure l’intégrité, et a pour but d’y faire participer sacramentellement, mais tandis qu’elle est absolument nécessaire de la part du ministre sacrificateur, elle est seulement à recommander vivement aux fidèles. »
« Dans ce but, le concile de Trente, répondant en quelque sorte aux désirs de Jésus-Christ et de son Épouse immaculée, recommanda fortement que « à chaque messe, les assistants communient non seulement en esprit, mais aussi par la réception sacramentelle de l’Eucharistie, afin que le fruit de ce sacrifice très saint leur parvienne plus abondamment » (session XXII, chapitre 6). Bien plus, Notre prédécesseur, d’immortelle mémoire, Benoît XIV, afin de faire mieux connaître, et plus clairement, que par la réception de la divine Eucharistie les fidèles participent au sacrifice lui-même, loue la piété de ceux qui, non seulement désirent se nourrir du pain céleste quand ils assistent au sacrifice, mais encore souhaitent recevoir des hosties consacrées à ce sacrifice même ; mais, comme lui-même le déclare, on prend vraiment et réellement part au sacrifice, même s’il s’agit de pain eucharistique dont la consécration a été dûment accomplie auparavant. Voici en effet ce qu’il a écrit : « Outre ceux à qui le célébrant donne une part de la victime offerte par lui dans la messe même, ceux-là aussi participent au même sacrifice, à qui le prêtre donne la sainte réserve ; cependant, jamais l’Église n’a interdit et elle n’interdit pas actuellement au prêtre, de satisfaire à la piété et à la juste demande des assistants qui demandent à participer au sacrifice même, qu’ils offrent eux aussi à leur manière ; bien plus elle approuve et désire que cela ne soit pas omis, et elle blâmerait les prêtres par la faute ou la négligence desquels cette participation serait refusée aux fidèles. » ( Lettre encyclique Certiores effecti, du 13 novembre 1742, § 3) « La nourriture eucharistique contient, comme chacun sait, « vraiment, réellement et substantiellement, le corps, le sang, l’âme et la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ » ; il n’y a donc rien d’étonnant si l’Église, depuis ses origines, a adoré le corps du Christ sous l’espèce du pain, comme il est évident par les rites mêmes du saint sacrifice, qui ordonnent aux ministres sacrés d’adorer le Saint Sacrement par une génuflexion ou une inclination profonde. »
Session XIII canon 1
« Les saints conciles enseignent comme une tradition de l’Église, remontant aux débuts de son existence, qu’il faut honorer « d’une seule adoration le Verbe de Dieu incarné et sa propre chair. »
Conc. Constant. II, Anath. de trib. Capit., can. 9 collat. Conc. Ephes., Anath. Cyrill., can. 8. Cf. Conc. Trid., Sess. XIII, can. 6 ; Pie VI, Const. Auctorem fidei, n. LXI
« Au cours des temps, l’Église a introduit diverses formes de ce culte, chaque jour assurément plus belles et plus salutaires, comme par exemple les visites quotidiennes de dévotion au Saint Sacrement, la bénédiction du Saint Sacrement, les processions solennelles dans les villes et les villages, spécialement durant les congrès eucharistiques, et les adorations publiques du Saint Sacrement. Ces adorations publiques du Saint Sacrement sont parfois brèves ; parfois aussi elles se prolongent jusque durant quarante heures ; en certaines régions, elles continuent toute l’année, dans diverses églises à tour de rôle ; ou bien même elles sont assurées jour et nuit par des congrégations religieuses ; et il n’est pas rare que des laïques y participent. Ces exercices de piété ont contribué d’une manière étonnante à la foi et à la vie surnaturelle de l’Église militante ; par cette manière de faire elle répond en quelque sorte à l’Église triomphante qui élève continuellement son hymne de louange à Dieu et à « l’Agneau qui fut immolé » (Apoc. 5,12). C’est pourquoi non seulement l’Église a approuvé ces exercices de piété propagés par toute la terre dans le cours des siècles, mais elle les a fait siens en quelque sorte et les a confirmés de son autorité. Ils sortent de l’inspiration de la sainte liturgie ; aussi, exécutés avec la dignité, la foi et la piété convenables, requises par les prescriptions rituelles de l’Église, contribuent-ils sans aucun doute d’une manière très importante à vivre la vie liturgique. »
Session XIII, chapitre 5 et canon 6.
Encyclique Humani generis, 12 août 1950
« Mais quand il s’agit d’une autre vue conjecturale qu’on appelle le polygénisme, les fils de l’Eglise ne jouissent plus du tout de la même liberté. Les fidèles en effet ne peuvent pas adopter une théorie dont les tenants affirment ou bien qu’après Adam il y a eu sur la terre de véritables hommes qui ne descendaient pas de lui comme du premier père commun par génération naturelle, ou bien qu’Adam désigne tout l’ensemble des innombrables premiers pères. En effet on ne voit absolument pas comment pareille affirmation peut s’accorder avec ce que les sources de la vérité révélée et les Actes du magistère de l’Eglise enseignent sur le péché originel, lequel procède d’un péché réellement commis par une seule personne Adam et, transmis à tous par génération, se trouve en chacun comme sien. »
sess. V., can. 1–4
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Concile du Vatican premier
Encyclique Humani generis, 12 août 1950
« C’est pourquoi il faut tenir que la révélation divine est moralement nécessaire pour que tout ce qui n’est pas, de soi, inaccessible à la raison en matière de foi et de mœurs, puisse être, dans l’état actuel du genre humain, connu de tous promptement, avec une certitude ferme et sans mélange d’erreur. »
Const. De Fide cath., ch. 2, De revelatione
« De fait, ô douleur, les amateurs de nouveautés passent tout naturellement du dédain pour la théologie scolastique au manque d’égards, voire au mépris pour le magistère de l’Eglise lui-même qui si fortement approuve, de toute son autorité, cette théologie. Ne présentent-ils pas ce magistère comme une entrave au progrès, un obstacle pour la science ? Certains non-catholiques y voient déjà un injuste frein qui empêche quelques théologiens plus cultivés de rénover leur science. Et alors que ce magistère, en matière de foi et de mœurs, doit être pour tout théologien la règle prochaine et universelle de vérité, puisque le Seigneur Christ lui a confié le dépôt de la foi – les Saintes Écritures et la divine Tradition – pour le conserver, le défendre et l’interpréter, cependant le devoir qu’ont les fidèles d’éviter aussi les erreurs plus ou moins proches de l’hérésie et pour cela de conserver les constitutions et les décrets par lesquels le Saint-Siège proscrit et interdit ces opinions qui faussent les esprits , est parfois aussi ignoré d’eux que s’il n’existait pas. »
Const. De Fide cath., ch. 4. De fide et ratione, post canones.
« Il n’est pas étonnant que pareilles nouveautés aient déjà produit des fruits empoisonnés dans toutes les parties, ou presque, de la théologie. On révoque en doute que la raison humaine, sans le secours de la révélation et de la grâce divine, puisse démontrer l’existence d’un Dieu personnel par des arguments tirés des choses créées ; on nie que le monde ait eu un commencement et l’on soutient que la création est nécessaire, puisqu’elle procède de la nécessaire libéralité de l’amour de Dieu ; on refuse aussi à Dieu l’éternelle et infaillible prescience des libres actions de l’homme. Or tout cela s’oppose aux déclarations du Concile du Vatican. »
Const. De Fide cath. ch. 1, De Deo rerum omnium creatore.
« On sait combien l’Eglise estime la raison humaine dans le pouvoir qu’elle a de démontrer avec certitude l’existence d’un Dieu personnel, de prouver victorieusement par les signes divins les fondements de la foi chrétienne elle-même, d’exprimer exactement la loi que le Créateur a inscrite dans l’âme humaine et enfin de parvenir à une certaine intelligence des mystères, qui nous est très fructueuse. »