Comment les actes de Pie XII s'inscrivent dans le fleuve majestueux et harmonieux de la Tradition catholique, en s'inspirant des Pères de l'Eglise, des docteurs, saint Thomas d'Aquin en particulier, et des conciles dogmatiques qui définirent des points de doctrine.
Première partie avec trois encycliques : Summi Pontificatus, son encyclique inaugurale en une période troublée par la guerre à venir, Mystici Corporis sur l'Eglise Corps Mystique du Christ, et Divino afflante Spiritu sur les saintes Ecritures.
Didachè
Encyclique Summi Pontificatus, 20 octobre 1939
« Le sacrement de l’Eucharistie, tout en constituant une vive et admirable image de l’unité de l’Eglise – puisque ce pain destiné à la consécration est formé par l’union de beaucoup de grains- (...) »
Didachè, IX, 4 ; cf. Billmeyer, Die apostolischen Väter, 1924, p. 6.
Doctrine des Douze Apôtres
Encyclique Summi Pontificatus, 20 octobre 1939
L’Eglise primitive avait compris et mis en pratique ce divin précepte ; elle l’exprima dans une magnifique prière. Unissez-vous à votre tour, dans les mêmes sentiments, qui répondent si bien à la nécessité de l’heure présente :
« Souviens-toi, Seigneur, de ton Eglise, pour la délivrer de tout mal et la perfectionner dans la charité ; rassemble-la des quatre vents, toute sanctifiée, dans le royaume que tu lui as préparé ; car à toi est la puissance et la gloire dans tous les siècles. »
Saint Athanase
Encyclique Divino Afflante Spiritu, 30 septembre 1943
« Partant, dans leurs recherches, du principe que l’hagiographe, en rédigeant le Livre Saint, est l’organe (δργανον) ou l’instrument de l’Esprit-Saint, mais un instrument vivant et doué de raison, ils remarquent à juste titre que, conduit par la motion divine, il use cependant de ses facultés et de ses talents, de telle manière que l’on peut facilement saisir, dans le livre composé par lui, son caractère particulier et, pour ainsi dire, ses traits et linéaments personnels.
L’exégète doit donc s’efforcer, avec le plus grand soin, sans rien négliger des lumières fournies par les recherches modernes, de discerner quel fut le caractère particulier de l’écrivain sacré et ses conditions de vie, l’époque à laquelle il a vécu, les sources écrites ou orales qu’il a employées, enfin sa manière d’écrire. Ainsi pourra-t-il bien mieux connaître qui a été l’hagiographe et ce qu’il a voulu exprimer en écrivant. Il n’échappe, en effet, à personne, que la loi suprême de l’interprétation est d’examiner attentivement et de définir ce que l’écrivain a voulu dire, comme nous en avertit admirablement saint Athanase :
Ici, ainsi qu’il convient de faire dans tous les autres passages de la Sainte Ecriture, il faut observer à quelle occasion l’Apôtre a parlé, remarquer avec soin et impartialité à qui et pourquoi il a écrit, de peur qu’en ignorant ces circonstances ou les comprenant autrement, on ne s’écarte du véritable sens. »
Contra Arianos, I, 54 ; P. G., XXVI, col. 123
Saint Augustin
Encyclique Summi Pontificatus, 20 octobre 1939
"Une fervente phalange d’hommes et de femmes, de jeunes gens et de jeunes filles, obéissant à la voix du Pasteur suprême, aux directives de leurs évêques, se consacrent de toute l’ardeur de leur âme aux œuvres de l’apostolat, afin de ramener au Christ les masses populaires qui s’étaient détachées de Lui. Que vers eux aille en ce moment, si important pour l’Eglise et pour l’humanité, Notre salut paternel, Notre remerciement ému, l’expression de Notre confiante espérance. Ils ont vraiment, eux, placé leur vie et leur action sous l’étendard du Christ-Roi et ils peuvent répéter avec le psalmiste : Dico ego opera mea Regi (Ps. XLVI, I).
L’adveniat regnum tuum n’est pas seulement le vœu ardent de leurs prières, mais aussi la ligne directrice de leur activité. Dans toutes les classes, dans toutes les catégories, dans tous les groupes, cette collaboration du laïcat avec le sacerdoce manifeste de précieuses énergies auxquelles est confiée une mission que des cœurs nobles et fidèles ne pourraient désirer plus haute et plus consolante. Ce labeur apostolique, accompli selon l’esprit de l’Église, consacre pour ainsi dire le laïque et en fait un ministre du Christ, dans le sens que saint Augustin explique ainsi :
Quand vous entendez, mes frères, le Christ dire : Là où je suis, là sera aussi mon ministre, gardez-vous de penser seulement aux diligents évêques et clercs. Vous aussi, à votre manière, soyez les ministres du Christ en vivant dignement, en faisant l’aumône, en prêchant son nom et sa doctrine à ceux à qui vous le pouvez pour qu’à ce nom même chaque père de famille reconnaisse qu’il est redevable d’affection paternelle aux siens. Que ce soit pour le Christ et pour la vie éternelle qu’il les reprenne, les enseigne, les exhorte, les corrige, leur soit bienveillant ou exerce sur eux son autorité ; car ainsi il remplira dans sa maison l’office du prêtre et même d’une certaine façon de l’évêque, en étant ministre du Christ ici-bas pour être éternellement avec lui. »
In Ev. Io, tract. 51, 13 sq
« L’Eglise catholique, cité de Dieu, dont le Roi est vérité, dont la loi est charité, dont la mesure est éternité » Ep. CXXXVIII ad Marcellinum, c. III, n. 17
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« Que tous aient donc en horreur le péché qui souille les membres mystiques du Rédempteur ; mais que le pécheur tombé et qui ne s’est pas rendu, par son obstination, indigne de la communion des fidèles, soit accueilli avec beaucoup d’amour ; qu’on ne voie en lui, avec une fervente charité, qu’un membre infirme de Jésus-Christ. Car il vaut mieux, selon la remarque de l’évêque d’Hippone, être guéri dans le Corps de l’Eglise qu’être retranché de ce Corps comme des membres incurables »
Epist. CLVII, III, 22 ; Migne, P. L., XXXIII, 686.
« Tant que le membre est encore attaché au corps, il ne faut pas désespérer de sa santé ; mais s’il en est retranché, il ne peut plus ni être soigné ni être guéri » Serm. CXXXVII, 1 ; Migne, P. L., XXXVIII, 754
« Sur la croix, par conséquent, la Loi ancienne est morte ; bientôt elle sera ensevelie et elle deviendra cause de mort.»
Lettre CXVI, 16
« Si par sa mort notre Sauveur est devenu, au sens plein du mot, la Tête de l’Eglise, par son sang également l’Eglise a été enrichie de la communication surabondante de l’Esprit qui lui fut faite par Dieu après l’élévation du Fils de l’homme sur le gibet de souffrances et sa glorification. Car alors, comme le remarque saint Augustin , après la déchirure du voile du Temple il arriva que la rosée des dons du Paraclet qui s’était posée jusque-là sur la seule toison de Gédéon, à savoir le peuple d’Israël, délaissant désormais la toison desséchée, irrigua largement et abondamment la terre entière, à savoir l’Eglise catholique qui n’est limitée par aucune frontière ethnique ou territoriale. »
De pecc. orig., XXV, 29 ; Migne, P. L.. XLIV, 400
« De même que la tête, en effet – pour nous servir des paroles de saint Ambroise – est le « sommet royal » du corps et que tous les membres, à qui elle préside pour pourvoir à leurs besoins (...) »
De Agon. Christ. XX, 22 ; Migne, P. L., XL, 301
« Le Christ donne la lumière à toute son Eglise : des passages presque innombrables des Saintes Ecritures et des saints Pères le prouvent. « Personne n’a jamais vu Dieu : c’est le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui-même qui nous l’a fait connaître » (cf. Jean, I, 18). Venant de la part de Dieu en qualité de maître (cf. Jean, III, 2), pour rendre témoignage à la vérité (cf. Jean, XVIII, 37), il fit briller sa lumière sur la primitive Eglise constituée par les apôtres au point que le Prince des apôtres s’écria : « Seigneur, à qui irions-nous ! Vous avez les paroles de la vie éternelle » (cf. Jean, VI, 68) ; du haut du ciel il assista si bien les évangélistes que ceux-ci écrivirent comme des membres du Christ ce qu’ils avaient appris pour ainsi dire sous la dictée du Chef »
De cons. evang., I, 35, 54 : Migne, P. L., XXXIV, 1070
« (…) vous n’ignorez pas, Vénérables Frères, le mot de saint Augustin : Le Christ prêche le Christ »
Serm. CCCLIV, I ; Migne, P. L., XXXIX, 1563
« Or, ce que notre Sauveur a commencé autrefois sur la croix, il ne cesse de le continuer à jamais et sans interruption dans la béatitude du ciel : Notre Chef, dit saint Augustin, intercède pour nous : il reçoit certains membres, il en punit d’autres, il purifie ceux-ci, il console ceux-là, il crée, il appelle, il rappelle, il corrige, il relève »
Enarr. in Ps. LXXXV, 5 ; Migne, P. L., XXXVII, 1085
« Nous désirons maintenant, Vénérables Frères, parler très spécialement de notre union avec le Christ dans le Corps de l’Eglise. Si cette union, comme l’a fort bien dit saint Augustin, est une chose grande, mystérieuse et divine (...) »
Contra Faust., XXI, 8 ; Migne, P. L., XLII, 392.
« (…)la doctrine très ancienne et constante des Pères nous enseigne que le divin Rédempteur, avec son Corps social, constitue une seule personne mystique, ou, comme dit saint Augustin, le Christ total. » Enarr. in Ps. XVII, 51 et XC, II, 1 ; Migne, P. L., XXXVI, 154 et XXXVII, 1159
« Mais si Nous désirons que monte vers Dieu la commune supplication de tout le Corps mystique afin que toutes les brebis errantes rejoignent au plus tôt l’unique bercail de Jésus-Christ, Nous déclarons pourtant qu’il est absolument nécessaire que cela se fasse librement et de plein gré, puisque personne ne croit sans le vouloir. C’est pourquoi, s’il en est qui, sans croire, sont en réalité contraints à entrer dans l’édifice de l’Eglise, à s’approcher de l’autel et à recevoir les sacrements, ceux-là, sans aucun doute, ne deviennent pas de vrais chrétiens (...) »
In Ioan. Ev. tract. XXVI, 2 ; Migne, P. L., XXX, 1607
« Que si beaucoup, hélas ! errent encore loin de la vérité catholique et ne veulent pas céder au souffle de la grâce divine, la raison en est que non seulement eux-mêmes, mais les chrétiens également, n’adressent pas à Dieu à cette fin des prières plus ferventes. Nous exhortons donc instamment tous ceux qui brûlent d’amour pour l’Eglise à s’y appliquer sans cesse, à l’exemple du divin Rédempteur. » I
n Ioan. Ev. tract. XXVI, 2 ; Migne, P. L., XXX, 1607.
Encyclique Divino Afflante Spiritu, 30 septembre 1943
« En effet, les écrivains sacrés ou, plus véritablement – ce sont les paroles mêmes de saint Augustin – l’Esprit de Dieu qui parlait par leur bouche n’a pas voulu enseigner aux hommes les vérités concernant la constitution intime des objets visibles, parce qu’elles ne devaient leur servir de rien pour leur salut »
De Gen. ad litt. II, IX, 20 ; P. L., XXXIV, col. 270 sq
« A l’exégète catholique qui se disposait à comprendre et à expliquer les Saintes Ecritures, déjà les Pères de l’Eglise, et surtout saint Augustin, recommandaient avec force l’étude des langues anciennes et le recours aux textes originaux. »
S. Jérôme, Praef. in IV Evang. ad Damasum ; P. L. XXIX, col. 526, 527 : S. Augustin, De doctr. christ., II, 16 ; P. L., XXXIV, col. 42, 43
« Quelle importance il faut attribuer à cet art de la critique du texte, saint Augustin nous l’enseigne avec pertinence quand, parmi les préceptes à inculquer à qui étudie les Livres Saints, il met en première ligne le soin qu’il faut avoir de se procurer un texte correct. La sagacité de ceux qui désirent connaître les Ecritures divines doit veiller en premier lieu à corriger les manuscrits – ainsi s’exprime l’illustre Docteur de l’Eglise – afin que les manuscrits incorrects cèdent le pas à ceux qui sont corrects. »
De doctr. christ., II, 21 ; P. L., XXXIV, col. 46
« Que si une solution désirée tarde longtemps et ne nous sourit pas à nous, mais que peut-être une heureuse issue de ces débats ne doive être obtenue que par nos successeurs, personne ne doit le trouver mauvais ; car il est juste que s’applique aussi à nous l’avis donné par les Pères pour leurs temps, et en particulier par saint Augustin : que Dieu a parsemé à dessein de difficultés les Livres Saints qu’il a inspirés lui-même, afin de nous exciter à les lire et à les scruter avec d’autant plus d’attention et pour nous exercer à l’humilité par la constatation salutaire de la capacité limitée de notre intelligence. »
Epist. CXLIX ad Paulinum, n. 34 (P. L., XXXIII, col. 644) ; De diversis quaestionibus, q. LIII, n. 2 (ibid. XL, col. 36) ; Enarr. in Ps., CXLVI, n. 12 (ibid. XXXVII, col. 1907).
« L’esprit lui-même de l’exégète se nourrit de cet aliment spirituel et en profite pour le renouvellement de la foi, pour la consolation de l’espérance, pour l’exhortation de la charité.»
Contra Faustum, XIII, 18 ; P. L., XLII, col. 294
« Que de toute leur intelligence les commentateurs de la parole divine se donnent à cette sainte entreprise. Qu’ils prient pour comprendre. »
De doctr. christ., III, 56 ; P. L., XXXIV, col. 89
Saint Ambroise
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
Qu’il ait consommé son œuvre sur le gibet de la croix, les témoignages ininterrompus des saints Pères en font foi, eux qui font remarquer que l’Eglise est née du côté du Sauveur sur la croix, comme une nouvelle Eve, mère de tous les vivants (cf. Gen., m, 20). « C’est maintenant, dit saint Ambroise à propos du côté du Christ transpercé, qu’elle est fondée, maintenant qu’elle est formée, maintenant qu’elle est figurée, maintenant qu’elle est créée… C’est maintenant que la demeure spirituelle s’élève pour un sacerdoce saint »
In Luc. II, 87 ; Migne, P. L., XV, 1585.
« Nos paroles sur le « Chef mystique » resteraient incomplètes si Nous ne disions au moins quelques mots de cette pensée du même apôtre : « Le Christ est le Chef de l’Eglise : il est le Sauveur de (celle qui est) son Corps » (Eph., v, 23). »
De Elia et ieiun., X, 36–37 et In Psalm. CXVIII, serm. XX, 2 ; Migne P. L., XIV, 710 et XV, 1483
« Cependant, que les hommes persévèrent constamment dans les bonnes œuvres, qu’ils progressent allègrement en grâce et en vertu, qu’enfin, non seulement ils marchent courageusement vers le sommet de la perfection chrétienne, mais excitent aussi les autres à y tendre autant qu’ils peuvent, tout cela l’Esprit divin ne veut pas l’opérer sans que les hommes y jouent leur rôle par leur effort quotidien. Les bienfaits divins, dit saint Ambroise, ne sont pas pour ceux qui dorment, mais pour ceux qui agissent. »
Expos. Evang. sec. Luc. IV, 49 ; Migne, P. L., XV, 1626.
« Porte-moi, ô Christ, sur la croix qui est le salut des égarés, en laquelle seule se trouvent le repos de ceux qui sont fatigués et la vie de ceux qui meurent. »
In Ps. CXVIII, 22, 30 ; Migne, P. L., XV, 1521
Saint Clément d’Alexandrie
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« Et dans cette œuvre de salut, il nous est donné de collaborer avec le Christ, en qui et par qui, seul, nous sommes à la fois sauvés et sauveurs. »
Stromata, VII, 2 ; Migne, P. G., IX, 413.
Saint Cyrille d’Alexandrie
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« Puisque le Christ occupe une place si éminente, il est à bon droit le seul à conduire l’Eglise et à la gouverner, et pour cette raison encore on doit le comparer à la tête. De même que la tête, en effet – pour nous servir des paroles de saint Ambroise – est le « sommet royal » du corps (…). »
Hexaëm., VI, 55 ; Migne, P. L., 265
« C’est lui qui infuse dans les fidèles la lumière de la foi ; lui qui enrichit divinement des dons surnaturels de science, d’intelligence et de sagesse ses pasteurs et ses docteurs, en premier lieu son Vicaire sur la terre, afin qu’ils conservent fidèlement le trésor de la foi, qu’ils le défendent énergiquement, qu’ils l’expliquent et le soutiennent avec piété et diligence ; lui enfin qui, bien qu’invisible, préside aux conciles de l’Eglise et les guide par sa lumière. »
Ep. LV de Symb. ; Migne, P. G., LXXVII 293.
Saint Gélase Ier
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« Qu’ils entrent donc dans l’unité catholique et que, réunis avec Nous dans le seul organisme du Corps de Jésus-Christ, ils accourent tous vers le Chef unique en une très glorieuse société d’amour. »
Epist. XIV ; Migne, P. L., LIX, 89.
Saint Grégoire de Nysse
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
«Bien plus, si nous en croyons Grégoire de Nysse, assez souvent l’Eglise est appelée « Christ » par l’Apôtre(..) »
De vita Moysis ; Migne, P. G., XLIV, 385
Saint Grégoire le Grand
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« C’est pourquoi les évêques ne doivent pas seulement être considérés comme les membres les plus éminents de l’Eglise universelle, ceux qui sont reliés à la tête divine de tout le corps par un lien tout particulier et par suite sont justement appelés « les premiers membres du Seigneur » (…)»
Moral. XIV, 35, 43 ; Migne, P. L., LXXV, 1062
« Aussi sommes-nous remplis d’une immense tristesse quand on Nous annonce qu’un bon nombre de Nos Frères dans l’épiscopat, pour s’être faits le modèle du troupeau (cf. I Pierre, v, 3) et avoir gardé énergiquement, comme il convient et fidèlement, le saint « dépôt de la foi » (cf. I Tim., vi, 20) à eux confié, pour avoir réclamé le respect des saintes lois inscrites par Dieu dans le cœur des hommes et avoir défendu, à l’exemple du Pasteur suprême, leur troupeau contre les loups ravisseurs, ont à souffrir des attaques et des vexations exercées non seulement contre eux, mais – ce qui leur est plus cruel et plus pénible – exercées contre les brebis confiées à leur soin, contre les associés de leur apostolat et même contre des vierges consacrées à Dieu. Cette injure, Nous la regardons comme infligée à Nous-même ; et Nous reprenons ce noble langage de Notre immortel prédécesseur saint Grégoire le Grand. Notre honneur, c’est l’honneur de l’Eglise universelle ; Notre honneur, c’est la force intacte de Nos Frères ; Nous sommes vraiment honoré, quand on ne refuse à aucun d’eux l’honneur qui lui est dû .»
Ep. ad Eulog., 30 ; Migne, P. LLXXVII, 933.
Saint Jean Chrysostome
Encyclique Divino Afflante Spiritu, 30 septembre 1943
« De même que le Verbe substantiel de Dieu s’est fait en tout semblable aux hommes « hormis le péché » (Hébr., iv, 15), ainsi les paroles de Dieu, exprimées en langue humaine, sont semblables en tout au langage humain, l’erreur exceptée. C’est là la ou condescendance de la divine Providence, que saint Jean Chrysostome a magnifiquement exaltée, affirmant à plusieurs reprises qu’elle se trouve dans les Livres Saints. »
In Gen. I, 4 (P. G., LIII, col. 34–35) ; in Gen. II, 21 (ibid., col. 135) ; Hom. 15 in Joan., ad. I, 18 (P. G., LIX, col. 97 sq.)
Saint Jérôme
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« Sur la croix, par conséquent, la Loi ancienne est morte ; bientôt elle sera ensevelie et elle deviendra cause de mort.»
Epist. CXII, 14
Encyclique Divino Afflante Spiritu, 30 septembre 1943
« Car, comme le dit saint Jérôme, le Docteur de Stridon : L’ignorance des Ecritures est l’ignorance du Christ , et s’il est une chose qui en cette vie soutient le sage et le détermine à garder la sérénité de l’âme au milieu des tribulations et des agitations du monde, j’estime que c’est en tout premier lieu la méditation et la science des Ecritures. »
In Isaiam, prologue ; P. L., XXIV, col. 17 ; In Ephesios, prologue ; P. L., XXVI, col. 439
« Vivre au milieu de ces choses, les méditer, ne connaître ni ne chercher rien d’autre, cela ne vous paraît-il pas que c’est déjà habiter le royaume céleste ? »
Epist. LUI, 10 ; P. L., XXII, col. 549
Saint Irénée
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« (…) après avoir imploré les prières de toute l’Eglise dans cette lettre encyclique où Nous avons célébré la louange du grand et glorieux Corps du Christ »
Adv. Haer., IV, XXXIII, 7 ; Migne, P. G., VII, 1076.
« Qu’ils entrent donc dans l’unité catholique et que, réunis avec Nous dans le seul organisme du Corps de Jésus-Christ, ils accourent tous vers le Chef unique en une très glorieuse société d’amour. »
Adv. Haer., IV, XXXIII, 7 ; Migne, P. G., VII, 1076
Saint Léon le Grand
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« Alors, dit saint Léon le Grand en parlant de la croix du Seigneur, le passage de la Loi à l’Evangile, de la Synagogue à l’Eglise, des sacrifices nombreux à la Victime unique, se produisit avec tant d’évidence qu’au moment où le Seigneur rendit l’esprit, le voile mystique, qui fermait aux regards le fond du Temple et son sanctuaire secret, se déchira violemment et brusquement du haut en bas »
Serin. LXVIII, 3 ; Migne, P. L., LIV, 374
« Lors donc que nous nommons « mystique » le Corps du Christ, le sens même de ce mot nous donne une grave leçon. C’est, en somme, l’avertissement qui résonne dans ces paroles de saint Léon : Reconnais, ô chrétien, ta dignité ; et, entré en participation de la nature divine, veille à ne pas retomber par une conduite indigne dans ton ancienne bassesse : Souviens-toi de quelle Tête et de quel Corps tu es le membre ! »
Serm. XXI, 3 ; Migne, P. L., LIV, 192–193.
« Nous devons bien plutôt graver en nos intelligences les paroles si autorisées de Notre immortel prédécesseur Léon le Grand quand il affirmait que par le baptême nous étions devenus la chair du Crucifié (…) »
Serm. LXI1I, 6 ; LXVI, 3 ; Migne, P. L., LIV, 357 et 366
Maxime de Turin
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« C’est dès avant l’origine du monde que le Fils unique de Dieu nous a enveloppés de sa connaissance éternelle et infinie et de son amour sans fin. Et c’est afin de manifester cet amour d’une manière visible et vraiment admirable qu’il s’est uni notre nature dans l’unité de sa personne ; faisant ainsi – comme le remarquait avec une certaine candeur Maxime de Turin – que, dans le Christ, c’est notre chair qui nous aime. »
Serm. XXIX ; Migne, P. L., LVII, 594
Chez les Docteurs de l’Église
Saint Thomas d’Aquin
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
"D’abord la mort du Rédempteur a fait succéder le Nouveau Testament à l’ancienne Loi abolie ; c’est alors que la Loi du Christ, avec ses mystères, ses lois, ses institutions et ses rites, fut sanctionnée pour tout l’univers dans le sang de Jésus-Christ. Car tant que le divin Sauveur prêchait sur un territoire restreint – il n’avait été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël (cf. Matth., xv, 24) – la Loi et l’Evangile marchaient de concert."
Ia IIæ, q. 103, a. 3 ad 2.
"Sur la croix, par conséquent, la Loi ancienne est morte ; bientôt elle sera ensevelie et elle deviendra cause de mort." Ia IIæ, q. 103, a. 3 ad 2 ; a. 4 ad 1
"Grâce à la vertu de la croix, notre Sauveur qui déjà, il est vrai, dans le sein de la Vierge était le Chef de toute la famille humaine, en exerce pleinement dans l’Eglise la fonction. « Car par la victoire de la croix, suivant l’opinion du Docteur angélique, il a mérité le pouvoir et le souverain domaine sur les peuples. »
IIIa, q. 42, a. 1
« Qui enfin occupa une situation supérieure à celle du Christ : en tant que « médiateur… unique entre Dieu et les hommes » (I Tim., ii, 5), il réussit d’une manière étonnante à relier la terre avec le ciel ; sur la croix, comme sur un trône de miséricorde, il attire tout à lui (cf. Jean, xii, 32) ; et comme fils d’homme choisi parmi des myriades, il est aimé de Dieu plus que tous les hommes, tous les anges et toutes les créatures ? »
III, q. 20, a. 4 ad 1
« (...)régir la communauté des hommes n’est autre chose que les conduire à leur fin propre. »
Ia, q. 22, a. 1–4
« Il faut remarquer à ce propos que notre nature, bien qu’inférieure à celle des anges, l’emporte pourtant, grâce à la bonté de Dieu, sur la nature angélique : Car le Christ, dit saint Thomas, est le Chef des anges. Il commande en effet aux anges même selon son humanité… En tant qu’homme également, il éclaire les anges et il agit sur eux. Mais au point de vue de la conformité de nature, le Christ n’est pas le Chef des anges, car il n’a pas pris la nature angélique mais, selon l’Apôtre, la descendance d’Abraham. »
Comm. in Ep. ad Eph. I, lect. 8 ; Hébr., II, 16-17.
« Notre Sauveur gratifie sans cesse principalement les membres les plus éminents de son Corps mystique des dons de conseil, de force, de crainte et de piété, afin que tout le Corps croisse chaque jour de plus en plus en sainteté et en pureté de vie. Et quand les sacrements de l’Eglise sont administrés extérieurement, c’est lui qui en produit les effets dans les âmes. »
III, q. 64, a. 3.
« Que si Nous comparons le Corps mystique avec ce qu’on appelle corps moral, il faut alors remarquer que la différence est grande et même d’importance et de gravité extrêmes. Dans le corps moral, en effet, il n’y a pas d’autre principe d’unité que la fin commune et, au moyen de l’autorité sociale, la commune poursuite de cette même fin ; dans le Corps mystique dont Nous parlons, au contraire, à cette commune poursuite s’ajoute un autre principe intérieur qui, existant vraiment dans tout l’organisme aussi bien que dans chacune des parties et y exerçant son activité, est d’une telle excellence que par lui-même il l’emporte sans aucune mesure sur tous les liens d’unité qui font la cohésion d’un corps physique ou social. Ce principe, Nous l’avons dit, n’est pas de l’ordre naturel, mais surnaturel ; bien mieux, c’est en lui-même quelque chose d’absolument infini et incréé, à savoir l’Esprit de Dieu qui, selon saint Thomas, un et unique, remplit toute l’Eglise et en fait l’unité »
De Veritate, q. 29, a. 4, c
« (…) le Verbe de Dieu a pris une nature humaine sujette aux souffrances pour que, une fois la société visible fondée et consacrée par son sang divin, l’homme fût rappelé par le gouvernement visible aux réalités invisibles. »
De Veritate, q. 29, a. 4 ad 3
« (…) le Christ est en nous, comme Nous l’avons exposé plus haut avec détail, par son Esprit même, qu’il nous communique et par lequel il agit en nous de telle sorte que tout ce que le Saint-Esprit opère en nous de divin, il faut dire que c’est le Christ aussi qui l’y opère. »
Comm. in Ep. ad Eph., c. II, lect. 5.
« (…) tous les dons, toutes les vertus, tous les charismes qui se trouvent éminemment, abondamment et efficacement dans le Chef, dérivent dans tous les membres de l’Eglise et s’y perfectionnent de jour en jour selon la place de chacun dans le Corps mystique de Jésus-Christ : ainsi peut-on dire d’une certaine façon que le Christ se complète à tous égards dans l’Église. »
Comm. in Ep. ad Eph., c. 1er, lect. 8.
« Les Personnes divines sont dites habiter en nous en tant que présentes d’une façon impénétrable dans les créatures vivantes douées d’intelligence, elles s’en laissent atteindre par voie de connaissance et d’amourmais d’une manière qui dépasse toute la nature et qui est absolument intime et unique. »
Ia, q. 43, a. 3.
« Et, pour être membres de ce Corps, les chrétiens individuels ne perdent pas le droit de demander pour eux-mêmes des grâces particulières, même d’ordre temporel, tout en restant dépendants de la volonté de Dieu : ils demeurent, en effet, des personnes indépendantes, soumises chacune à des nécessités spéciales. »
IIa IIae, q. 83, a. 5 et 6.
« Le Christ, en effet, pour parler avec exactitude et précision, est la Tête de toute son Eglise à la fois selon sa nature divine et sa nature humaine (...) »
De Veritate, q. 29, a. 4. c.
« Puisse la Vierge, Mère de Dieu, Vénérables Frères, réaliser Nos vœux, qui sont assurément aussi les vôtres et nous obtenir à tous le véritable amour envers l’Eglise ! Puisse nous exaucer la Vierge Mère dont l’âme très sainte fut, plus que toutes les autres créatures de Dieu réunies, remplie du divin Esprit de Jésus-Christ ; elle qui accepta à la place de la nature humaine tout entière qu’ un mariage spirituel unît le Fils de Dieu et la nature humaine. »
III, q. XXX, a. 1
« Néanmoins, quiconque possède un juste concept de l’inspiration biblique, ne s’étonnera pas de trouver chez les écrivains sacrés, comme chez tous les anciens, certaines façons d’exposer et de raconter, certains idiotismes propres aux langues sémitiques, ce qu’on appelle des approximations, certaines manières hyperboliques de parler, voire même parfois des paradoxes destinés à imprimer plus fermement les choses dans l’esprit. En effet, des façons de parler dont le langage humain avait coutume d’user pour exprimer la pensée chez les peuples anciens, en particulier chez les Orientaux, aucune n’est exclue des Livres Saints, pourvu toutefois que le genre employé ne répugne en rien à la sainteté ni à la vérité de Dieu ; c’est ce que déjà le Docteur angélique a remarqué dans sa sagacité, lorsqu’il dit :
Dans l’Ecriture, les choses divines nous sont transmises selon le mode dont les hommes ont coutume d’user. » Comment. ad Hebr., cap. I, lectio 4
Encyclique Divino Afflante Spiritu, 30 septembre 1943
« Le premier et principal soin de Léon XIII fut d’exposer la doctrine concernant la vérité des Livres Saints et de la venger des attaques lancées contre elle. Il proclama donc avec insistance qu’il n’y a absolument aucune erreur quand l’hagiographe, traitant des choses de la nature, a suivi ce qui apparaît aux sens, comme dit le Docteur angélique, parlant ou par une sorte de métaphore ou comme le comportait le langage usité à cette époque ; il en est encore ainsi aujourd’hui, sur beaucoup de points, dans la vie quotidienne, même parmi les hommes les plus savants ».
Ia, q. 70, art. 1 ad 3
Saint Robert Bellarmin
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« Comme Bellarmin le remarque finement et ingénieusement, il ne faut pas expliquer cette expression de Corps du Christ seulement par le fait que le Christ doit être appelé la Tête de son Corps mystique, mais aussi par le fait qu’il soutient l’Eglise, qu’il vit dans l’Eglise, si bien que celle-ci est comme une autre personne du Christ. »
De Rom. Pont., I, 9 ; De Concil., II, 19.
Dans les conciles
Concile de Florence
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943 Sur la croix, par conséquent, la Loi ancienne est morte ; bientôt elle sera ensevelie et elle deviendra cause de mort.
Décret pro Jacob. : Mansi, XXXI, 1738.
Concile de Trente
Encyclique Divino Afflante Spiritu, 30 septembre 1943
« Aussi, le saint Concile de Trente, dans un décret solennel, a‑t-il déjà déclaré, au sujet de la Bible, qu’on devait en reconnaître comme sacrés et canoniques les livres entiers, avec toutes leurs parties, tels qu’on a coutume de les lire dans l’Eglise catholique et tels qu’ils sont contenus dans l’ancienne édition de la Vulgate latine. »
Sess. IV, décr. 1 ; Ench. Bibl., n. 45
« Et que personne ne voie dans ce recours aux textes originaux, conformément à la méthode critique, une dérogation aux prescriptions si sagement formulées par le concile de Trente au sujet de la Vulgate. Car c’est un fait appuyé sur des documents certains que le saint concile chargea ses présidents de prier le Souverain Pontife en son nom – et ils le firent – de faire corriger, autant que possible, d’abord l’édition latine, ensuite les textes grec et hébreu, afin de les publier plus tard pour l’utilité de la Sainte Eglise de Dieu. S’il ne fut pas possible de répondre alors pleinement à ce désir, à cause des difficultés du moment et d’autres obstacles, Nous avons la confiance que, maintenant, il pourra y être donné plus parfaitement et plus entièrement satisfaction grâce à la collaboration entre savants catholiques. »
Décret de editione et usu Sacrorum Librorum ; Conc. de Trente, éd. Soc. Goerres, t. V, p. 91 sq et Ibid., t. X, p. 471 ; cf. t. V, pp. 29, 59, 65 ; t. X, p. 446 sq.
Concile du Vatican I
Encyclique Mystici Corporis, 29 juin 1943
« Car, tandis que d’une part persiste un prétendu rationalisme, qui tient pour absurde tout ce qui dépasse et domine les forces de l’esprit humain, tandis que marche de pair avec lui une erreur du même genre appelée naturalisme commun, qui dans l’Eglise de Dieu ne considère et ne veut voir que des liens purement juridiques et sociaux, s’insinue d’autre part un faux mysticisme, qui falsifie les Saintes Ecritures en s’efforçant de supprimer les frontières immuables entre les créatures et le Créateur. Ces fausses théories qui s’opposent et se combattent font que certains, frappés d’une crainte vaine, voient dans cette doctrine plus élevée un danger et s’en détournent avec effroi comme du fruit du paradis terrestre, beau, certes, mais défendu. Il n’en est rien : les mystères révélés par Dieu ne peuvent être causes de mort pour les hommes, et ils ne doivent pas non plus rester sans fruit comme un trésor enfoui dans un champ ; mais Dieu les a donnés pour servir au progrès spirituel de ceux qui les méditent avec piété. Car, nous enseigne le Concile du Vatican, « quand la raison éclairée par la foi cherche avec soin, piété et mesure, elle arrive, avec la grâce de Dieu, à une certaine intelligence des mystères, qui lui est de très grand profit, soit par analogie avec ce qu’elle connaît naturellement, soit par connexion des mystères entre eux et avec la fin dernière de l’homme » ; bien que jamais pourtant, comme le saint Concile nous en avertit, « elle ne devienne capable de pénétrer les mystères à l’instar des vérités qui constituent son objet propre » ».
Session III : Const. de fide cath., c. 4
« Car si le Verbe de Dieu a voulu se servir de notre nature pour racheter les hommes par ses souffrances et ses tourments, il se sert de même de son Eglise au cours des siècles pour perpétuer l’œuvre commencée. »
Const. de Eccl., prol
« Or, pour définir, pour décrire cette véritable Eglise de Jésus-Christ – celle qui est sainte, catholique, apostolique, romaine (...) »
Const. de fide cath., c. I
« «(...)en ce qui concerne son propre diocèse, chacun, en vrai pasteur, fait paître et gouverne au nom du Christ le troupeau qui lui est assigné »
« C’est pourquoi Nous déplorons et Nous condamnons l’erreur funeste de ceux qui rêvent d’une prétendue Eglise, sorte de société formée et entretenue par la charité, à laquelle – non sans mépris – ils en opposent une autre qu’ils appellent juridique. Mais c’est tout à fait en vain qu’ils introduisent cette distinction : ils ne comprennent pas, en effet, qu’une même raison a poussé le divin Rédempteur à vouloir, d’une part, que le groupement des hommes fondé par lui fût une société parfaite en son genre et munie de tous les éléments juridiques et sociaux, pour perpétuer sur la terre l’œuvre salutaire de la Rédemption »
Sess. IV, Const. dogm. de Eccl., prol.
« Le Père éternel a voulu qu’elle fût « le royaume de son Fils bien-aimé » (Col., i, 13) ; mais pourtant un royaume où tous les croyants feraient un hommage parfait de leur intelligence et de leur volonté (…). »
Sess. III, Const. de fide catholica, c. III.
« Assurément, notre pieuse Mère brille d’un éclat sans tache dans les sacrements où elle engendre ses fils et les nourrit, dans la foi qu’elle garde toujours à l’abri de toute atteinte, dans les lois très saintes qu’elle impose à tous et les conseils évangéliques qu’à tous elle propose, enfin, dans les grâces célestes et les charismes surnaturels par lesquels elle engendre avec une inlassable fécondité des troupes innombrables de martyrs, de confesseurs et de vierges. »
Sess. III, Const. de fide catholica, c. III
« (…) pour s’efforcer de trouver la lumière qui permettra de discerner au moins un peu les secrets de Dieu, comparer les mystères entre eux et avec la fin dernière à quoi ils sont ordonnés. »
Sess. III, Const. de fide catholica, c. IV.
« (…) car la foi « sans laquelle on ne peut plaire à Dieu » (Hébr., XI, 6) doit être un libre hommage de l’intelligence et de la volonté. »
Const. de fide catholica, c. III.
Encyclique Divino Afflante Spiritu, 30 septembre 1943
« Puis, de notre temps, le Concile du Vatican, voulant réprouver de fausses doctrines sur l’inspiration, a déclaré que l’Eglise tient les Livres Saints pour sacrés et canoniques, non parce que, œuvre de la seule industrie humaine, ils auraient été approuvés ensuite par son autorité ni pour cette seule raison qu’ils contiendraient la vérité sans erreur, mais parce que, écrits sous l’inspiration du Saint-Esprit, ils ont Dieu pour auteur et ont été transmis comme tels à l’Église. »