20 Sep
20Sep

Points clefs du pontificat de Léon XIII au regard de sa lutte pour maintenir la foi, de ses rapports avec le monde, de ses vues temporelles et ses réalisations : 

  • Magifique corpus léonin de doctrine sociale et politique de la sainte Eglise : 

    • Diuturnum illud sur la souveraineté des Etats, 1881

    • Immortale Dei sur l’Etat chrétien et son accord avec l’Eglise, 1885

    • Libertas sur la vraie liberté, 1888

    • Rerum novarum, 1891

    • Providentissimus sur les études bibliques (1893)

  • Condamne le modernisme naissant appelé américanisme et méprisant les vertus d’humilité, de dévotion, de piété.

  • Met en garde contre la franc-maçonnerie dans Humanum genus, exposé des périls de la secte et de son esprit antichrétien.

  • Favorise le renouveau thomiste par l’encyclique Aeterni Patris du 4 août 1879. « Il n’est point de problème posé devant la conscience moderne qui ne trouve dans saint Thomas souvent la solution vraie et adéquate, toujours la solution vraie pour les résoudre. »

  • Echec de sa politique du ralliement aux institutions de la république en France ; ni démocrate ni libéral, il n’avait pas saisi la situation concrète : 

    • Le ralliement favorisa l’acceptation des principes de 1789 dans les milieux chrétiens

    • Il divisa les catholiques entre monarchistes et ralliés

    • Fit chuter de moitié le nombre de députés catholiques : 

      • en 1889, opposition catholique : 212 députés sur 576 sièges

      • en 1898, opposition catholique : 90 députés sur 573 sièges

    • Paralysa l’ardeur des catholiques dans leur lutte contre les lois antichrétiennes

    • N’empêcha pas les francs-maçons au Parlement de voter de nouvelles lois persécutrices anticatholiques. Déjà en 1880 les francs-maçons en France expulsèrent 5 000 religieux de 261 couvents.

    • Fit triompher les catholiques libéraux

  • Appui donné aux chrétiens sociaux : Le Play en France, Liberatore en Italie, Vogelsang en Autriche, l’union de Fribourg en Suisse.

  • Favorise le retour des schismatiques dans la sainte Eglise romaine, via le mouvement d’Oxford et son encyclique Apostolicae Curae au Royaume-Uni et un rapprochement avec les orientaux schismatiques.


     « Si l'on fait attention à la malice du temps où nous vivons, si l’on embrasse, par la pensée, l’état des choses tant publiques que privées, on le découvrira sans peine : la cause des maux qui nous accablent, comme de ceux qui nous menacent, consiste en ce que des opinions erronées sur les choses divines et humaines se sont peu à peu insinuées des écoles des philosophes, d’où jadis elles sortirent, dans tous les rangs de la société, et sont arrivées à se faire accepter d’un très grand nombre d’esprits. » 

Léon XIII, encyclique Æterni Patris- Sur la philosophie chrétienne- 1879 


« Il en est qui ont coutume, non seulement, de distinguer la politique et la religion, mais de les désunir complètement et de les séparer, de telle sorte qu'ils ne veulent entre elles rien de commun et qu'ils ne pensent pas qu'il faille en rien tolérer l'influence de l'une sur l'autre. Ceux-là en vérité ne diffèrent pas beaucoup de ceux qui souhaitent que l'État soit constitué et administré en dehors de Dieu, créateur et maître de toutes choses. » 

Leon XIII ,encyclique Cum multa – 1882 


     « Lorsqu’on trace les limites de l’obéissance due aux pasteurs des âmes et surtout au Pontife Romain, il ne faut pas penser qu’elles renferment seulement les dogmes auxquels l’intelligence doit adhérer et dont le rejet opiniâtre constitue le crime d’hérésie. Il ne suffirait même pas de donner un sincère et ferme assentiment aux doctrines qui, sans avoir été jamais définies par aucun jugement solennel de l’Église, sont cependant proposées à notre foi, par son magistère ordinaire et universel, comme étant divinement révélées, et qui, d’après le concile du Vatican, doivent être crues de foi catholique et divine. 

Il faut, en outre, que les chrétiens considèrent comme un devoir de se laisser régir, gouverner et guider par l’autorité des évêques, et surtout par celle du Siège apostolique. Combien cela est raisonnable, il est facile de le démontrer. En effet, parmi les choses contenues dans les divins oracles, les unes se rapportent à Dieu, principe de la béatitude que nous espérons, et les autres à l’homme lui-même et aux moyens d’arriver à cette béatitude. Il appartient de droit divin à l’Église et, dans l’Église, au Pontife romain, de déterminer dans ces deux ordres ce qu’il faut croire et ce qu’il faut faire. 

Voilà pourquoi le Pontife doit pouvoir juger avec autorité de ce que renferme la parole de Dieu, décider quelles doctrines concordent avec elle et quelles doctrines y contredisent. 

De même, dans la sphère de la morale, c’est à lui de déterminer ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui est nécessaire d’accomplir et d’éviter si l’on veut parvenir au salut éternel ; autrement, il ne pourrait être ni l’interprète infaillible de la parole de Dieu, ni le guide sûr de la vie humaine. 

Il faut encore pénétrer plus avant dans la constitution intime de l’Église. En effet, elle n’est pas une association fortuitement établie entre chrétiens, mais une société divinement constituée et organisée d’une manière admirable, ayant pour but direct et prochain de mettre les âmes en possession de la paix et de la sainteté. Et, comme seule elle a reçu de la grâce de Dieu les moyens nécessaires pour réaliser une telle fin, elle a ses lois fixes, ses attributions propres et une méthode déterminée et conforme à sa nature de gouverner les peuples chrétiens.» 

Léon XIII, Encyclique Sapientiæ christianæ, 10 janvier 1890

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