Dénonce les causes de la guerre et flétrit ses iniquités, seule la légitime défense peut justifier une guerre
Propose des conditions de paix en 1917, refusées par les puissances anglo-saxonnes protestantes et la France maçonnique
Obtient des adoucissements au sort des prisonniers, otages et blessés
Continue son aide aux malheureux après la guerre
Mauvaise politique en Grande-Bretagne : Benoît XV ira jusqu’à condamner l’insurrection irlandaise en 1916 et à soutenir le gouvernement anglais, mais les Irlandais continuèrent à lutter jusqu’à l’obtention d’un statut d’autonomie en 1921.
Mauvaise politique au Portugal : avec le cardinal Gasparri ils tentèrent d’imposer par la lettre aux évêques du Portugal Celeberrima du 18 décembre 1919, en faveur du gouvernement maçonnique du Portugal, un ralliement tel que Léon XIII l’avait exigé des Français en 1892. Ce fut heureusement un échec. Les Portugais comprirent assez vite de quoi il s’agissait et ils abandonnèrent cette politique vaticane. Il est vrai que deux ans plus tôt, en 1917, Notre Dame était apparue à Fatima.
Proche du groupe RAMPOLLA-MONTINI, qui prépara l’infiltration libérale de la Papauté. Il favorisa Roncalli alors diplomate en retirant du Saint Office le dossier pour modernisme porté contre lui. L’ennemi place ses pions.
Veut pacifier les esprits en ordonnant de ne pas user de termes comme catholique intégral mais contribue par là à désarmer intellectuellement les fers de lance de la lutte antimoderniste. Supprime la Sapinière le 25 novembre 1921.
Impuissant devant la maçonnique SDN (cf ouvrage de Léon de Poncins), et pas assez clairvoyant (cf inscription dans le marbre au Sacré Cœur de Montmartre).
Benoît XV se présente à l’histoire comme docteur et bienfaiteur de l’humanité souffrante, mais également comme préparateur indirect de la révolution conciliaire et progressiste.
Il fut secrétaire privé du cardinal franc-maçon Rampolla à la nonciature de Madrid.
Ecarté du Vatican car proche du groupe Rampolla favorisant une ouverture à gauche en politique, il fut nommé évêque de Bergame sous saint Pie X.
Dès le 1er novembre 1914, alors que les combats faisaient rage depuis trois mois en Europe, il dénonçait les causes de la guerre : un refroidissement de la charité chrétienne, le mépris de l’autorité, l’antagonisme des classes, exploité par le communisme matérialiste comme Pie XI le stigmatisera 23 ans plus tard, non moins que Léon XIII dans Quod apostolici muneris l’avait fait 36 ans plus tôt, et le désir effréné des biens de la terre.
Il flétrit plus tard les attentats contre les droits des gens, comme la neutralité de la Belgique violée, et l’emploi de moyens contraire au droit de la guerre et à la morale comme les gaz asphyxiants dès 1915. Il rappelle que la seule guerre juste est celle de légitime défense, et doit rester humaine. Il prescrivit des prières pour la paix, ajouta « Reine de la Paix, priez pour nous » aux litanies de la Très sainte Vierge Marie, et esquissa les conditions du retour à la paix. Cette paix, il la voulait conforme à la justice, pour les deux parties, aussi chaque camp l’accusa-t-il de favoriser le parti adverse. Cependant, tous apprécièrent ses immenses efforts de charité pour soulager les victimes de la guerre. A Constantinople fut élevée une statue à « Benoit XV, bienfaiteur des peuples sans distinction de nationalité ou de religion ». Il obtint des belligérants l’échange des prisonniers incapables de se battre, le renvoi dans leur pays des prisonniers civils femmes, enfants, jeunes gens jusqu’à dix-sept ans, hommes au-dessus de cinquante-cinq ans, médecins, prêtres ; l’hospitalité en Suisse de tous les grands blessés, et celle des pères de quatre enfants et plus ayant déjà subi dix-huit mois de captivité. L’Autriche-Hongrie grâce à lui libéra les prisonniers italiens tuberculeux. S’il n’obtint pas l’arrêt des bombardements aériens, le repos dominical qu’il avait demandé pour les prisonniers fut instauré dès 1915 en France, en Belgique, en Angleterre, en Italie, en Serbie et en Autriche-Hongrie. Après la guerre, il organisa deux souscriptions pour les enfants affamés ou débilités par les privations. Marqué sur son catafalque : « Incarnant admirablement la charité de Jésus-Christ, il étreignit, d’un cœur paternel, les misères des peuples. »
Cependant, il avait été le camarade de Gasparri et le secrétaire personnel du cardinal Rampolla, tous deux affiliés à la franc-maçonnerie, avant de devenir minutante en 1887, puis Substitut à la Secrétairerie d’État (1901-1907). Il confiait à un prêtre français en désignant une miniature de son ancien maître Rampolla : « Je reste un disciple de Léon XIII et de celui-ci ». Le 25 novembre 1921, il supprimait la Sapinière, ou Sodalitium Pianum, qui luttait contre l’infiltration moderniste avec le soutien effectif de saint Pie X. Dès son élection, il exprimait aussi, par une lettre pastorale, sa « haute estime » à Marc Sangnier, que le saint Pape Pie X avait condamné avec le Sillon (Sur ces deux points, voir Mary BALL-MARTINEZ, La Sape de l’Église catholique (The Undermining of the Catholic Church), Hilmac éditeurs, Mexico, 1998, traduction française disponible auprès de M. Arnaud DE LASSUS, A.F.S., p. 22. Au sujet de la Sapinière, voir La Maçonnerie noire ou la Vérité sur l’Intégrisme, d’après les documents authentiques du Procès de Béatification de S. Pie X, Nicolas-Imbert, Ed. Niort, 1974, par Mgr DUCAUD-BOURGET (1897 † 1984), en fait François DUCAUD (BOURGET était le nom de sa mère), chapelain de l’Ordre de Malte, prélat du Vatican et « curé » après la prise de Saint-Nicolas du Chardonnet en 1977).
Le ver était dans le fruit, les sympathies du Pontife allaient trop loin face à son devoir de continuer le bon combat de la Tradition face aux errements catholiques-libéraux. Plus grave, il favorisa Roncalli, lui aussi du réseau Rampolla, alors diplomate, en retirant du Saint Office le dossier pour modernisme porté contre lui, dès son accession au pontificat. Il lui prépara l’accès à ce même trône qu’il favorisa par là à miner. Il nomma également le franc-maçon Gasparri comme secrétaire d’Etat, tandis que Montini devient minutante à la Secrétairerie d’Etat. Ces deux derniers sont de purs produits du réseau Rampolla.
Malgré tout, son enseignement reste conforme à la doctrine catholique.