Allocution de Mgr Louis de Bourbon à l’issue de sa visite en Bretagne
Je n’oublierai ni vos visages, ni vos paroles, ni vos gestes. Ce séjour breton me confirme combien le lien entre la Bretagne et la Maison de Bourbon est vivant, et combien il mérite d’être cultivé.Je suis reparti avec le cœur plein de gratitude, et avec une conviction renouvelée : la France a besoin de la Bretagne. Elle a besoin de son énergie, de sa sagesse, de sa fidélité.Lors du week-end de l’Ascension, j’ai eu l’honneur de vivre plusieurs moments forts. Tout d’abord, la Messe pontificale en l’honneur des 400 ans des apparitions de sainte Anne d’Auray et la majestueuse parade des vieux voiliers dans le Golfe du Morbihan. Deux événements, à première vue très différents, mais qui disent, chacun à leur manière, quelque chose de profond de l’âme bretonne : la foi et la mer, la fidélité et la liberté, la mémoire et le mouvement.Mais je veux aussi évoquer un troisième moment qui m’a marqué : la rencontre avec les acteurs de la vie économique du Morbihan. Ils sont la garantie d’un pays viable et prospère. Ils sont de cette France entreprenante et travailleuse. J’ai écouté avec attention leurs doutes et leurs succès. Et grâce à eux, j’appréhende d’une meilleure manière les réalités économiques que vivent les habitants de votre territoire. Et malgré des difficultés évidentes, je veux dire toute mon admiration face à leur détermination, leur courage et leur esprit d’entreprise. Ce sont eux qui participent à la forte vitalité économique de la région.La Bretagne, je le sais, n’est pas une terre comme les autres pour un descendant des Rois de France. Si elle fut longtemps un duché jaloux de ses libertés, elle se révéla être aussi, une fois l’union scellée, une alliée loyale et précieuse de la Couronne. Ce lien d’alliance, né de l’histoire, s’est prolongé dans l’âme des Bretons. Une âme fière, indépendante, mais toujours fidèle — à ses racines, à sa langue, à ses traditions, à sa foi, et souvent, à la mémoire des Bourbons et à ce qu’ils représentent aujourd’hui.
Merci aux membres du Cercle Jean-Pierre Calloc’h et à tous ses partenaires pour l’organisation.
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Louis XX sur l’euthanasie : L’appel du Roi pour la vie
TRIBUNE. Pour le duc d’Anjou, chef de la Maison de Bourbon et prétendant légitimiste aux trônes de France et de Navarre, les textes en passe d’être votés à l’Assemblée signent l’abdication de notre société toute entière face à la vulnérabilité, la souffrance et la faiblesse.
Au milieu de la fièvre qui agite le personnel politique à propos du projet de loi relatif à la fin de vie, je veux, une fois encore, faire entendre à la France la voix de la tradition politique et de la morale millénaire sur laquelle elle se repose. Cette tradition, je l’assume tout entière en tant que chef de la Maison de Bourbon. Et il m’appartient de veiller à ce qu’elle ne soit pas un reste anecdotique de notre passé, mais bien un guide qui éclaire et conduise nos actes.
La tribune de Louis XX sur le projet de loi sur l’euthanasie
Le dernier clou dans le cercueil de la civilisation européenne
Au milieu de la fièvre qui agite le personnel politique à propos du projet de loi relatif à la fin de vie, je veux, une fois encore, faire entendre à la France la voix de la tradition politique et de la morale millénaire sur laquelle elle se repose. Cette tradition, je l’assume tout entière en tant que chef de la Maison de Bourbon. Et il m’appartient de veiller à ce qu’elle ne soit pas un reste anecdotique de notre passé, mais bien un guide qui éclaire et conduise nos actes.Ce qui se prépare au Parlement constitue une nouvelle rupture anthropologique que je condamne fermement. Je la condamne, car à terme, elle nuit à la France et aux Français. En janvier 2024, j’avais déjà exprimé toutes les craintes et les réserves que j’avais à l’égard du texte qui était en préparation.Malheureusement, la réalité a dépassé ce que j’imaginais, comme tous les hommes de bien. Les amendements adoptés dans le cadre de la loi signent l’acte d’abdication de notre société toute entière face à la vulnérabilité, la souffrance et la faiblesse. Le dernier clou dans le cercueil de la civilisation européenne, bâtie sur les lumières du christianisme et de l’humanisme, s’apprête à être planté dans une certaine indifférence médiatique et politique.
La rentabilité plutôt que le sacrifice
Les décideurs politiques ont une lourde responsabilité face à l’humanité tout entière. Et ce n’est pas en maquillant ce suicide assisté qu’ils s’apprêtent à voter sous le masque d’une pseudo-fraternité qu’ils échapperont au tribunal de l’Histoire et de leur conscience. Je voudrais le leur rappeler, afin qu’ils se rendent compte de la gravité de l’acte qu’ils s’apprêtent à poser.Dans un pays marqué par des progrès sociaux importants, par un système de soin extrêmement développé, il est désolant de constater que la lâcheté va être choisie plutôt que le courage, la rentabilité plutôt que le sacrifice. Car ne doutons pas que des logiques comptables abjectes sont à l’œuvre parmi les motivations sous-jacentes. Les personnes les plus fragiles seront priées de comprendre qu’elles sont de trop, qu’elles pèsent un poids trop lourd pour notre économie.Peu à peu, un certain modèle hygiéniste de société nous est donc proposé dans lequel la faiblesse, l’inattendu, et l’imperfection ne seront plus tolérés. C’est la Vie et la nature tout entière qui seront rejetées. Et là aussi, nous le savons bien, sous couvert d’humanisme et de liberté, cette loi va encore aggraver les inégalités. Alors que les personnes aisées pourront avoir la chance de parvenir aux unités de soins palliatifs, les plus pauvres, eux, n’auront que la mort comme alternative à leur souffrance. Un contraste frappant pour la République française qui se veut être la championne de l’égalité.Les mots ont été vidés de leur sens pour en faciliter l’usage, les valeurs morales ont été évacuées pour faciliter les décisions, les restes de notre civilisation judéo-chrétienne ont été dispersés pour faciliter l’avènement de l’individu-roi. Nous ne raisonnons plus en tant que société, mais en somme d’individus, avec chacun leurs désirs, leurs angoisses, leurs problèmes. Et que le plus fort gagne ! Voilà le nouveau credo de notre société hyper-consumériste.
Refuser ce basculement
L’héritage monarchique que je porte voudrait convaincre mes compatriotes que d’autres voies sont possibles. Qu’il reste tant à faire pour développer les soins palliatifs, qu’il nous reste tant à apprendre de ces gens qui souffrent, qui ne veulent pas mourir, mais auxquels nous ne donnons pas la parole et dont nous refusons d’entendre le témoignage. Cette loi n’est pas qu’une affaire d’individus. Elle est l’affaire de la société française dans toutes ses composantes pour aujourd’hui et pour demain.Que voulons-nous pour notre pays ? Pour notre génération et les suivantes ? Et si ceux à qui je m’adresse ne veulent raisonner que de manière égoïste, je veux leur rappeler qu’ils sont les souffrants, les handicapés et les personnes âgées de demain. Peut-être constateront-ils alors que l’appel de la Vie, même dans ces instants les plus vulnérables, reste immense.Enfin, je veux également avoir une parole pour les soignants que l’on feint trop d’ignorer et qui ne sont pas entendus. Eux qui sont totalement dévoués au service des malades et des souffrants, eux qui exercent leur profession avec passion et humanité, eux qui côtoient la vie et la mort chaque jour qui passe. Ne renoncez pas à votre déontologie : elle est votre honneur. Elle est le rempart à la fois mince, mais grandiose qui sépare notre civilisation d’une pente glissante, où la vie risquerait de perdre peu à peu sa valeur, et où la compassion se confondrait avec l’abandon.Ce rempart, c’est le refus de considérer la vie humaine comme une simple variable d’ajustement, comme un fardeau à soulager par l’effacement. C’est le choix de soigner plutôt que de céder, d’accompagner plutôt que de précipiter. Vous portez, dans l’ombre parfois, une part immense de ce qui fait la dignité de notre société. Soyez fermes dans ce qui fait votre intégrité et votre honneur : les Français vous soutiennent.J’en appelle aux médecins, aux philosophes, aux croyants et à tous leurs pasteurs, aux responsables associatifs, et à tous ceux qui savent ce que valent la souffrance, le soin et la fragilité. Refusez ce basculement. Et plus largement, ça n’est pas à chaque Français que je m’adresse, mais bien à la France même. Faisons le choix de ne pas peser la valeur des vies humaines, de ne pas s’ouvrir à un système de mort et surtout de ne pas acter la fin de notre antique civilisation. En effet, c’est bien elle qui sera la première victime de cette loi.
Puisse saint Louis éclairer nos dirigeants et nos décideurs politiques.
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Suite à l'ignoble assassinat de Philippine par un immigré dépravé cruel qui n'avait rien à faire en France :
« C’est avec une profonde tristesse et un juste sentiment d’horreur que nous avons appris ce nouveau drame qu’est l’assassinat de la jeune Philippine. La Princesse Marie Marguerite et moi-même assurons la famille de notre soutien et de nos prières dans cette épreuve auquel chacun peut s’identifier. Quels parents peuvent rester insensibles à cette vie ôtée, à ce crime odieux ? Malheureusement, une fois de plus, la justice de notre pays apparaît dans toute sa déliquescence et toute son incurie. Jamais dans l’histoire de France ni d’aucun autre pays, un État a aussi peu appliqué les règles de la plus élémentaire justice alors qu’il en a les moyens. Des peines peu ou pas appliquées laissent les pires criminels dans la nature, et leur donnent un sentiment d’impunité. Quand les Français auront-ils le droit de goûter à la quiétude si nécessaire à l’épanouissement des peuples ? Il est temps d’œuvrer ensemble au retour d’un État de justice. ».
⚜Louis, Duc d’Anjou⚜
Mademoiselle Philippine Le Noir de Carlan, était la descendante d’une famille de la noblesse bretonne dont l’ancêtre siégeait au Parlement de Bretagne comme Seigneur de Carlan et de Tournemine. Son père est un chercheur scientifique et sa mère, professeur de mathématiques dans un établissement d’enseignement catholique de la région parisienne. Une famille honorable et fortement attachée à ses racines chrétiennes et aux valeurs éthiques. L’Union des Cercles Légitimistes de France partage la douleur immense de tous ses proches et de sa paroisse.