3.- Le Chevalier a horreur de l’infidélité

     En conséquence, le Chevalier par la nature de la Foi a horreur de l’infidélité, de l’hérésie, du schisme, de tout ce qui rompt avec la garde du dépôt sacré de la Foi. Il est prêt à tout faire pour empêcher les hérétiques de nuire au peuple fidèle et de le détourner de sa Foi. Il ne tolère l’hérétique que dans le cas où l’intolérance serait
une source de maux plus grands.

     Cependant il n’oublie pas que rien n’est plus précieux que le don de la Foi catholique sans laquelle on ne peut être sauvé. C’est en ce sens aussi que le Chevalier se sent une mission évangélique de protecteur des pauvres, des faibles, contre les erreurs de la Foi catholique. Sa Foi vive et militante, héritière d’un combat incessant, le rend méfiant des ennemis de la Foi à l’exemple de Saint Paul, il ne se fie pas aux colloques, aux conversations, aux dialogues qui scandalisent les petits et profitent toujours à l’erreur. Il ne connaît en fait de rapports avec les ennemis de la Foi que le zèle pour leur conversion à la Foi catholique. Ils adhèrent à ce sujet avec fidélité aux enseignements du Magistère de l’Église exprimé d’une manière lumineuse par le Pape Léon XIII dans son Encyclique « Satis Cognitum ». (Enseignements Pontificaux, Solesmes, L’Église, I n° 53 & sq).


     Le zèle pour l’intégrité de la Foi catholique rend le Chevalier méfiant et très soucieux d’éviter toutes les opinions, courants d’idées qui voudraient s’efforcer d’allier la Foi catholique avec les erreurs des hérétiques ou des francs-maçons. Le libéralisme s’est efforcé et s’efforce encore de montrer que l’idéologie des philosophes du XVIIIe siècle, de la Révolution et de toutes les erreurs qui en découlent n’est pas incompatible avec la Foi catholique.
     À ce sujet, appuyé sur les enseignements de l’Église les plus irréfutables et les plus solennels, de Grégoire XVI en son Encyclique Mirari Vos, de Pie IX en son Encyclique Quanta cura et le Syllabus, de Léon XIII condamnant le droit nouveau dans son Encyclique Immortale Dei, de saint Pie X condamnant le Sillon et le modernisme, de Benoît XV, de Pie XI dans son Encyclique Ubi Arcano, de Pie XII sans son Encyclique Humani generis. Le Chevalier est prêt à lutter par tous les moyens à sa disposition pour dissiper ces erreurs qui tuent la famille, la société civile, ruinent l’Église, et conduisent aux guerres les plus atroces.
Afin d’entretenir sa Foi et son intégrité, il aimera l’étude de la Tradition de l’Église et des combats que l’Église a toujours soutenus pour la sauvegarde de la Foi catholique. Il aimera la lecture des Pères, des Conciles, afin d’affermir sa Foi au milieu des épreuves qu’elle peut subir de nos jours.